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La Courneuve : 4 enfants découverts reclus dans un appartement, une enquête ouverte
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Enfants sauvages

Selon RTL, leurs voisins ont juré aux enquêteurs n'avoir jamais rien vu ni entendu.

Début février, la police a découvert des parents et leurs quatre jeunes enfants qui vivaient complètement coupés du monde dans un appartement à la Courneuve (Seine-Saint-Denis). Selon RTL, qui a diffusé l'information ce jeudi, les enfants sont qualifiés d'"enfants sauvages" et deux d'entre eux souffrent d'autisme. Les parents, d'origine Indienne, ont été placés en détention.

Les garçons ont respectivement six, cinq et deux ans. La fillette, quant à elle, n'a même pas trois mois. Selon une source proche de l'enquête, deux des enfants seraient handicapés de naissance. Privés de soins, les aînés présentaient "des troubles majeurs du développement", incapables par exemple de marcher ou de parler correctement, et ont dû être tout d'abord hospitalisés à la demande des juges."L'enquête laisse à penser qu'ils ne sortaient pas ou très, très peu. Leurs voisins ne les connaissaient pas. Aucun n'était scolarisé, ni suivi, ils n'étaient pas vaccinés et ne voyaient pas de médecin", a déclaré cette source à l'AFP. 

L'appartement n'était "pas très propre, pas très bien rangé, mais ce n'était pas un dépotoir non plus", a relaté une autre source. Pas de lits mais de simples matelas : "Rien ne laissait penser que des enfants en bas âge y vivaient". Les enfants ont bien été déclarés à l'Etat civil mais demeuraient inconnus de toutes les institutions. Aux enquêteurs, le père a expliqué qu'il refusait d'emmener ses enfants chez le médecin et assuré qu'il comptait les envoyer à l'école quand ils sauraient marcher. L'affaire a émergé après l'accouchement de la mère à hôpital Jean-Verdier de Bondy, en janvier dernier. L'équipe soignante avait été intriguée par le peu de suivi de la grossesse. 

Les parents, qui étaient chômeurs, ont été mis en examen le 11 février pour "privations de soins par ascendant" et placés en détention. Ce délit, lorsqu'il compromet la santé d'un enfant, est puni de 7 ans de prison et de 100 000 euros d'amende. Après l'intervention des services sociaux, le parquet de Bobigny a ordonné un placement pour les quatre frères et le bébé. Ainsi, les deux aînés ont été placés dans un établissement spécialisé et les deux autres dans des familles d'accueil. 

Lu sur le Nouvel Observateur

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