L'Ifop dévoile la radioscopie du nouvel électorat national-populiste et révèle la sociologie du "zemmourisme"<!-- --> | Atlantico.fr
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Eric Zemmour à Béziers, dans le cadre de sa tournée promotionnelle pour son livre "La France n'a pas dit son dernier mot", le 16 octobre 2021.
Eric Zemmour à Béziers, dans le cadre de sa tournée promotionnelle pour son livre "La France n'a pas dit son dernier mot", le 16 octobre 2021.
©CHRISTOPHE SIMON / AFP

Intentions de vote

L'Ifop, dans une étude pour la LICRA et la revue Le DDV, a souhaité mieux cerner l'ampleur et les ressorts du nouvel électorat "national-populiste" et les intentions de vote en faveur d'Eric Zemmour.

L'Ifop a réalisé une étude pour la LICRA et la revue Le DDV afin de mieux cerner l'ampleur et les ressorts du nouvel électorat "national-populiste" afin d'étudier la sociologie du "zemmourisme".
Pour évaluer sur des bases solides le profil et les motivations des électeurs, l'Ifop a constitué un dispositif d'étude reposant sur le plus gros échantillon (5 000 Français, soit cinq fois plus que pour les échantillons habituels) instauré depuis qu'Eric Zemmour est testé dans des sondages d'intentions de vote. 
Cette étude permet de dépeindre la sociologie du "zemmourisme" et du vote en faveur d'Eric Zemmour.
Selon les résultats de cette étude, Eric Zemmour obtient 16% des intentions de vote, juste derrière Marine Le Pen (17%).
Avec le score réalisé par Eric Zemmour, la totalité de droite "nationaliste" réunit dorénavant 35,5% des électeurs qui souhaitent voter pour un candidat national souverainiste (Eric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen), contre 26,2% au premier tour il y a cinq ans.
Alors qu'Eric Zemmour n'a pas encore officiellement annoncé sa candidature, son électorat est "ferme" à 64%.
Selon les résultats de cette étude, la structure du vote Zemmour s'avère beaucoup plus homogène que celle de l'électorat du Rassemblement National. Le principal clivage est le genre avec 13% d'intentions de vote chez les femmes, contre 19% chez les hommes. Ce « constat peut s'expliquer avec les positions anti-féministes d'Eric Zemmour.
Dans cette étude, les Français plebiscitent des thèmes portés par Eric Zemmour comme la lutte contre l'insécurité (2ème, à 74%, +18 points en 5 ans), le terrorisme (3ème, à 74%, +8 points) et l'immigration (6ème, à 60%, +10 points). 
La droite "nationaliste" dans son ensemble attire désormais les suffrages de plus d'un électeur sur trois. Le bloc "national-populiste" capte des électeurs qui se situaient jusque-là dans la droite classique. Cela apparaît notamment dans la hausse des voix pour cette droite radicale observée chez les cadres (+12 points par rapport au premier tour de 2017), les diplômés du supérieur (+10 points), les ruraux (+16 points) ou les catholiques pratiquants (+11 points).
Selon cette étude et contrairement à l'image véhiculée à partir de sondages de plus petite taille, cette enquête renvoie des électeurs Zemmour l'image d'un électorat plutôt "interclassiste", c'est-à-dire avec un taux de pénétration variant peu en fonction du niveau social ou du niveau
d'éducation.
Eric Zemmour obtient aujourd'hui à peu près autant de voix chez les ouvriers (14%) que chez les cadres et professions intellectuelles supérieures (16%), de même qu'il obtient à peu près le même score chez les détenteurs d'un 2ème cycle (14%) que chez les électeurs n'ayant pas le BAC (16%). La variable de niveau de vie par unité de consommation montre, elle, que le vote Zemmour serait sensiblement plus répandu dans les milieux aisés (18%) que dans les milieux moins favorisés (13%).
Au regard des résultats, la "dynamique zemmourienne" s'instaure donc auprès des différents courants de "droite", en premier lieu desquels la frange la plus "populaire" de l'électorat de la droite classique - tel qu'il fut cristallisé par Francois Fillon en avril 2017 - et la fraction la plus aisée des anciens électeurs du FN.
Cette étude de l'Ifop pour la LICRA et la revue DDV a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne 9 au 13 octobre 2021 auprès d'un échantillon de 4 503 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d'un échantillon de 5 025 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Ifop

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