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L'essentiel de l'interview d'Emmanuel Macron sur TF1
L'essentiel de l'interview d'Emmanuel Macron sur TF1
©Capture d'écran TF1

Opération de reconquête

Interrogé dans le cadre du « 20 heures » de TF1, lundi soir, le président de la République s'est montré offensif, mettant en avant la « constance » de sa politique économique, destinée, selon lui, à créer des emplois et à mieux rémunérer le travail. En s'adressant avant tout à son électorat.

Débutant par un sujet largement consensuel dans le débat public français, c'est à dire le soutien français et européen à l'Ukraine dans son conflit avec la Russie, et ce alors qu'il avait reçu le président ukrainien, Volodymyr Zelensky ce dimanche 14 mai à l’Elysée, Emmanuel Macron a annoncé avoir « ouvert la porte » pour former des pilotes ukrainiens « avec plusieurs autres pays européens », conscient d'avoir franchit une nouvelle ligne. Il s'en est justifié, arguant que « La stratégie de la France est simple : aider l’Ukraine à résister, à organiser, au moment où elle le choisira, une contre-offensive pour pouvoir ramener tout le monde à la table des négociations, et dans des conditions qu’elle aura choisies, et bâtir une paix durable pour elle », a-t-il ajouté, clarifiant une fois de plus une position personnelle parfois brouillée par certaines déclarations sur les « garanties de sécurité » à donner à la Russie.

Par ailleurs, tout à l'offensive sur la question sociale qui menace de paralyser son mandat dans le cadre de la réforme des retraites, le chef de l’Etat a entrepris de marquer les esprits avec une mesure choc : « 2 milliards » d’euros des futures baisses d’impôts affectées en priorité aux classes moyennes d’ici à 2027. Sur le sujet de leur mise en application concrète, le président a rappelé avoir déjà demandé au gouvernement de lui faire des « propositions », et ce « quand la trajectoire budgétaire le permettra dans ce quinquennat ». Cette insistance sur les « classes moyennes », les français qui seraient « trop riches pour être aidés et pas assez riches pour bien vivre » avait déjà fait l'objet d'une attention particulière dans un entretien au journal L’Opinion dimanche. Il avait alors ciblé les français avec des « revenus entre 1 500 et 2 500 euros » par mois.

Cette mesure s'inscrit dans une opération de reconquête de l'opinion alors que les sondages montrent un effritement de la base électorat de Renaissance sur les catégories aisées et les retraités. Emmanuel Macron ne s'est d'ailleurs pas privé de critiquer ses opposants, tout en renouvelant sa confiance en la première ministre, Elisabeth Borne, dont l'anniversaire de l'investiture à Matignon approche, et qui se voit contestée dans sa légitimité par les oppositions, mais aussi au sein du camp présidentiel. Refusant de s'engager sur la durée durant laquelle Mme Borne sera encore à son poste, laissant cela au cours de « la vie des institutions et [de] la vie politique », il a affirmé être « très fier d’avoir nommé Elisabeth Borne il y a un an » et a loué son action à la tête du gouvernement. « On continue d’agir ; et à mes côtés, Elisabeth Borne agit avec force, détermination et courage », l-a-t-il défendu.

Le Monde

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