Jean-Yves Le Drian regrette les "risques majeurs" pris par les deux otages français libérés

Patrick Picque et Laurent Lassimouillas sont attendus ce samedi à l'aéroport militaire de Villacoublay. Les deux touristes français, enlevés le 1er mai pendant leur séjour au Bénin, ont été libérés par les commandos de marine français dans le nord du Burkina Faso, dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 mai. Deux soldats français ont été tués lors de cette opération de sauvetage : les maîtres Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, membres du commando Hubert.

Ce samedi, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s'est exprimé sur Europe 1. Il a déploré les "risques majeurs" pris par les deux voyageurs. 

"La zone où étaient nos compatriotes était considérée depuis déjà pas mal de temps comme une zone rouge, c'est-à-dire une zone où il ne faut pas aller, où on prend des risques majeurs en y allant. Il faut que tous ceux qui veulent faire du tourisme dans ces pays s'informent auparavant de ce qu'on appelle les "conseils aux voyageurs", qui sont mis en place et entretenus régulièrement par le Quai d'Orsay et qui indiquent les zones sûres, les zones à petits risques et les zones à gros risques."

Dans ses conseils aux voyageurs, le Quai d'Orsay écrit à propos du Bénin qu'"en raison d'activités possibles de groupes armés et du risque d'enlèvement, il est formellement déconseillé de se rendre dans les zones frontalières du Burkina Faso, y compris les parcs nationaux de la Pendjari". 

Les deux Français ne sont jamais revenus de leur expédition avec leur guide béninois, Fiacre Gbedji, qui a été retrouvé mort, dans le parc national de la Pendjari. Les militaires français ont réussi à libérer les deux otages français ainsi qu'une otage américaine et une otage sud-coréenne.