Jean-Luc Mélenchon : il persiste et signe sur Manuel Valls et s'en prend à Pierre Laurent<!-- --> | Atlantico.fr
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Jean-Luc Mélenchon attaque à tout va
Jean-Luc Mélenchon attaque à tout va
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Critiques à tout va

Le Parti de gauche a tenu son "Remue-méninges" jeudi et vendredi à Grenoble, ville qui accueille aussi ce week-end les "Estivales citoyennes" du Front de Gauche.

Plus de doute possible, les vacances politiques sont terminées. Tous les partis ont en ligne de mire les échéances à venir. 2014 est une année chargée en élections. Dès lors, il est important d'être présent, tant sur le terrain que dans les médias. Et cela Jean-Luc Mélenchon l'a bien compris. La semaine dernière, il marquait son retour de congés par une interview des plus critiques à l'encontre du gouvernement. Sa cible privilégiée : Manuel Valls. Ce vendredi, le coprésident du Parti de gauche a récidivé. Il s'est une nouvelle fois attaqué de plein fouet au ministre de l'Intérieur. Il l'a accusé de reprendre "les mots infâmes de l'adversaire", lors du discours de clôture du "Remue méninges" de son parti à Saint-Martin-d'Hères (Isère).

"Le pire ce n'est pas de répandre de la résignation, pourvoyeur du Front national, (...) le pire c'est de reprendre les mots les plus infâmes de l'adversaire pour dire que le problème c'est l'immigré", a-t-il assuré devant près de 2 000 militants. "Le problème c'est pas l'immigré c'est le financier. Jamais nous ne permettrons que le réel soit renversé", a ajouté Jean-Luc Mélenchon avant de qualifier le discours de Manuel Valls de "sécuritaire et démagogique". "Il faut cesser de traiter ceux de nos compatriotes du seul fait qu'ils soient musulmans comme des gens à part", a poursuivi l'ancien candidat à la présidentielle. Le coprésident du PG a en outre reproché au ministre de l'Intérieur de faire du corporatisme en oubliant "qu'il n'était pas ministre de la police, mais le ministre de la République".

Des propos qui ne font certainement pas réjouir son allié politique, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent. Déjà, jeudi dans Libération, alors qu'il était interrogé sur les critiques acerbes de Jean-Luc Mélenchon vis-à-vis du PS, il avait appelé à refuser "la provocation et l’invective". Ce n'est pas avec cette nouvelle attaque que la situation va se détendre. D'autant plus que vendredi, Jean-Luc Mélenchon s'est "très déçu" par Pierre Laurent. "Je pensais qu’elle (la phrase de Pierre Laurent, ndlr) s’adressait à Harlem Désir", a-t-il affirmé.

"Depuis mon départ du PS, les dirigeants socialistes n’ont pas cessé un seul mois d’avoir recours à l’invective contre moi (...) Vous comprendrez que dans ce contexte j’ai si mal vécu que Pierre Laurent réponde de manière quasi instantanée, dans un garde-à-vous si impeccable, aux injonctions d’Harlem Désir", a insisté Jean-Luc Mélenchon. Le copésident du Parti de gauche est allé plus loin en accusant Pierre Laurent de lui "tirer dans le dos". "On ne gagne rien au rôle de tireur dans le dos" a-t-il certifié. Cette polémique entre les dirigeants des deux principaux du Front de Gauche intervient alors que doivent se tenir samedi et dimanche à Grenoble les "Estivales citoyennes" de ce rassemblement politique.
Lu sur Le Nouvel Obs

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