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Julian Assange, martyr et mégalo dans Rolling Stone
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Insaisissable

"Rien n'est simple quand vous vous battez contre une superpuissance". Chose rare, en résidence surveillée en Angleterre, le fondateur de WikiLeaks a répondu à une longue interview.

Michael Hastings, journaliste pour Rolling Stone, a passé trois jours aux côtés de Julian Assange juste avant Noël, dans la maison dans laquelle il venait de s'installer au milieu de la campagne anglaise. En a résulté une très longue interview, qui laisse entrevoir un homme prisonnier d'une grande solitude, dont les perspectives d’avenir semblent bouchées quelle que soit la direction vers laquelle il regarde.

Aux questions concernant les accusations d'agression sexuelle qui pèsent sur lui en Suède, Assange refuse de répondre. Sur tout le reste, par contre, il semble faire preuve d'honnêteté. Au fil de la discussion se dessine le portrait d'un homme très ambivalent, à la fois désintéressé et mégalomane, dévoué à cause dont il est devenu le héros, qui se forge une image de martyr.

"En novembre dernier, j'ai dit à nos équipes, ce qui les a peut-être surpris, que ce que nous faisions avait bien plus d'importance que chacune de nos vies", conclut-il en fin d'interview. Pourtant, il semble avoir conscience que la sienne vaut plus que celle de la plupart de ses collaborateurs de WikiLeaks. "Quand vous êtes une célébrité - et à plusieurs reprises, j'ai été la personne célèbre la plus souvent mentionnée dans les médias - le comportement des gens changent (...) Brad Pitt n'a pas de superpuissance à ses trousses. Juste des fans et des paparazzi. Maintenant, j'ai les trois, et je dois dire que je ne suis pas très convaincu par cette expérience".

Aurait-il donc un égo surdimensionné, comme beaucoup le disent ? "Je ne crois pas. Je suis juste ferme quand il faut dire non. (...) Certaines personnes voient peut-être ça comme l'expression d'un égo surdimensionné, alors qu'il s'agit simplement d'être fidèles à nos idéaux", répond Assange.

Que ce soit ou non justifié, il devient vite évident que le fondateur de WikiLeaks vit avec le sentiment d'être la victime d'une conspiration. "Pour des raisons de sécurité, je ne peux pas parler de ma vie privée. Il faut que ça soit clair. Mes enfants ont reçu des menaces de mort et sont forcés de se cacher". Il poursuit : "rien n'est simple quand vous vous battez contre une superpuissance".

Lu sur Rolling Stone

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