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Immunité parlementaire de Dassault : des élus de gauche réclament le retour au vote à main levée
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Tollé

Le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel, a proposé jeudi de revenir sur le vote à bulletin secret en cas de demande de levée d'immunité parlementaire.

"Quand je vois les retombées de cette décision", le rejet de la levée de l'immunité de Serge Dassault, "et le débat qu'elle suscite, les suspicions sur le vote des uns et des autres, je m'interroge, en tant que président du Sénat, sur la pertinence du vote à bulletin secret lorsque le Bureau se prononce sur une demande de levée de l’immunité parlementaire", a indiqué Jean-Pierre Bel ce jeudi dans un communiqué. Revenir au vote à main levée "permettrait que chacun assume publiquement sa position sur des questions graves", a-t-il ajouté. 

Sur iTélé, le sénateur EELV Jean-Vincent Placé a lui aussi estimé que ce vote secret sur le cas de Serge Dassault donnait une "image déplorable de la politique et du Sénat". Il a jugé cette procédure "hors-sol" et "absconse". La sénatrice PS Laurence Rossignol le rejoint sur ce point. "Je suis pour un vote à main levée. Nous devons pouvoir rendre compte de tous les votes que nous effectuons dans le cadre de notre activité de parlementaire", a-t-elle déclaré sur France Inter. 

Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, qui plaide de son côté pour une réduction du nombre de sénateurs, a assuré sur BFM TV que les élus du palais du Luxembourg sont 315 alors qu'ils sont en réalité... 348.

Marine Le Pen, de son côté, s'est interrogée sur la pertinence de l'existence même de la Chambre Haute, allant jusqu'à réclamer sa suppression. "Je pense que dans des temps extrêmement difficiles, où il y a une inflation d'élus, je ne vois pas plus bien à quoi sert aujourd'hui le Sénat", a expliqué la président du FN sur LCI et Radio Classique. "Il y a des pays qui ont opéré la suppression de leur deuxième chambre, par exemple la Suède. Ces pays considéraient que cette double chambre n'était pas un plus sur le plan démocratique, mais un moins", a-t-elle poursuivi. 

"Les sénateurs avaient leur justification lorsqu'ils défendaient les petits maires, or les lois sur les communautés de communes forcées, votées également par les sénateurs, retirent (aux maires) quasiment l'intégralité de leurs droits", a argumenté Marine Le Pen. 

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