Immigration, plan ruralité... Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Elisabeth Borne dans Le Figaro<!-- --> | Atlantico.fr
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Elisabeth Borne, Première ministre.
Elisabeth Borne, Première ministre.
©LUDOVIC MARIN / AFP

Les ambitions de la Première ministre

Immigration, harcèlement scolaire... La Première ministre a abordé plusieurs sujets lors d'un entretien accordé au Figaro mercredi et a exprimé ses ambitions pour les mois à venir. Découvrez ce qu'il faut retenir.

Immigration

Elisabeth Borne se dit prête, dans un entretien au Figaro, à discuter des "modalités" d'un titre de séjour pour les secteurs qui ont du mal à trouver de la main d'oeuvre, point du projet de loi sur l'immigration qui cristallise l'opposition des Républicains. "La première logique est de permettre à tous ceux qui sont ici régulièrement d'accéder à un travail", a souligné la Première ministre.

Quant au titre de séjour pour les travailleurs sans papier dans les métiers en tension, Mme Borne en fait "un objectif", mais dont "les modalités se discutent". "Avec la création d'un titre de séjour dans les métiers en tension, l'idée n'est pas de créer un appel d'air, mais de prendre en compte certaines situations", a fait valoir la cheffe du gouvernement.

A propos de l'aide médicale d'Etat qui permet aux étrangers en situation irrégulière d'accéder aux soins, et que LR voudrait limiter aux soins urgents, Elisabeth Borne ne juge "pas anormal" que "l'on se questionne régulièrement" sur le panier de soins que cette aide recouvre. Elle affirme également qu'elle n'est "pas sûre" que répartir les mineurs isolés de Mayotte sur le territoire métropolitain soit "la réponse" aux difficultés de l'île, comme le suggère notamment le président du groupe Horizons Laurent Marcangeli.

Harcèlement scolaire

De plus, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé vouloir "une réponse inter-ministérielle d'ici juillet" face au harcèlement scolaire pour ne pas laisser l'école seule face à ce phénomène dramatiquement illustré par le récent suicide d'une adolescente du Pas-de-Calais.

"Nous sommes déterminés à agir à tous les niveaux. Les plaintes doivent être facilitées et les sanctions être à la hauteur. Je veux bâtir une réponse inter-ministérielle d'ici juillet car il y a le harcèlement dans les cours de récréation mais aussi la partie immergée sur les réseaux sociaux que nous ne voyons pas", a fait valoir la cheffe du gouvernement dans cet entretien.

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Mme Borne a demandé au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, à son homologue de la Justice Eric Dupond-Moretti, au ministre de la Santé François Braun et au secrétaire d'Etat au Numérique Jean-Noël Barrot de travailler avec le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye sur le sujet. Une première réunion a eu lieu ce jour, selon le compte Twitter de Pap Ndiaye. "Il s'agit aussi de responsabiliser les parents. La communauté éducative ne peut pas être la seule à agir", a poursuivi Elisabeth Borne sans dévoiler davantage les pistes que pourraient emprunter le gouvernement.

Plan "France ruralités"

Puis, Matignon a dévoilé mercredi une série de mesures du plan "France ruralités", que détaille ce jeudi la Première ministre lors d'un déplacement dans la Vienne. Ce plan d'une quarantaine de mesures est l'aboutissement "d'un an de travail partenarial particulièrement intense centré sur l'enjeu de l'équité territoriale, comment on assure à tous les territoires et en particulier aux territoires ruraux les mêmes opportunités", a expliqué Matignon lors d'un point presse.

Le gouvernement espère ainsi combattre le sentiment de relégation et de recul des services publics qui domine dans certaines zones rurales et a entraîné une vague de votes pour le Rassemblement national lors des élections de 2022. "Les habitants de ces territoires ont le sentiment que tout est plus compliqué pour eux (...). Je veux leur dire que la ruralité est une chance pour notre pays", a déclaré Elisabeth Borne dans un entretien au Figaro mercredi soir.

Pour répondre aux enjeux spécifiques au monde rural, qui représente 22 millions d'habitants et 90% de la superficie de l'Hexagone, la stratégie repose sur quatre axes. Un programme "Villages d'avenir" de 15 millions d'euros sera lancé pour aider les petites communes à mener à bien leurs projets, à l'instar des programmes de "revitalisation" des centres-villes comme "Action coeur de ville". Et 100 chefs de projets "ingénierie" seront déployés dans les préfectures.

Parmi les mesures très attendues, les villages seront rémunérés grâce à la dotation "biodiversité" qui sera portée de 42 millions d'euros "à plus de 100 millions d'euros" afin de protéger les "aménités rurales", à savoir des espaces naturels protégés (parcs naturels), mais aussi des espaces n'ayant aujourd'hui aucune valeur marchande (forêts, étangs, sols) pour les communes.

Le Figaro

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