Immigration : la publication du rapport de la Cour des comptes retardée par Pierre Moscovici<!-- --> | Atlantico.fr
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Pierre Moscovici, de la Cour des Comptes. Photo AFP.
Pierre Moscovici, de la Cour des Comptes. Photo AFP.
©JOHN THYS / AFP

Faute politique

L’ancien ministre socialiste de l’Economie et des Finances a dit ne pas vouloir jeter de l’huile sur le feu après le vote de la loi immigration. Sa décision fait polémique. Mais pourquoi, au juste ?

L’immigration constitue, indéniablement, un enjeu politique important au sein de la société française. La question est source de crispations multiples et même de franches tensions entre les différentes formations de gauche comme droite ; ainsi qu’a encore pu l’illustrer le vote de la loi immigration survenu en fin d’année 2023. Le sujet apparaît tellement sulfureux que le Premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a décidé de reporter de quelques jours la publication d’un rapport émis par son institution à propos de la politique gouvernementale sur ces questions. Un choix qui ne passe pas auprès des oppositions, indique le Huffington Post sur son site.

“C’est une décision que j’ai prise personnellement et que j’assume totalement” s’est depuis défendu le socialiste, sur le plateau de LCI. La publication du document, qui souligne certaines des déficiences dans la politique menée par le gouvernement, était programmée pour le 13 décembre 2023. Le coût de celle-ci fait notamment partie des éléments à retenir : 1,8 milliard d’euros à l’année. Autre point important : l’absence, selon la Cour des comptes, de “stratégie globale” dans la politique conduite par l’exécutif et l’inefficacité manifeste des OQTF (pour obligation de quitter le territoire français) dont seulement 12% sont effectivement menées à terme.

“Il se trouve que c’était le surlendemain de vote de la motion de rejet de la loi sur l’immigration. Je ne sais pas si vous imaginez un rapport qui sort à ce moment-là, et trois jours avant la Commission mixte paritaire, mais qu’est-ce qu’on aurait dit ?”, s’est ainsi expliqué l’ancien ministre, pour qui la situation ne permettait à la Cour des comptes de présenter ses travaux.

L’opposition, depuis, ne goûte que peu ces explications, quand bien même la Cour est en droit de procéder à de tels ajustements. Et pour cause, soulignent nos confrères du HuffPost : c’est une situation qui, politiquement, peut poser question. Ainsi, certains parlementaires (des Républicains jusqu’à LFI) se sont émus d’une décision qu’ils jugent tantôt “inacceptable”, tantôt “injustifiable”. “Il a délibérément caché des informations capitales capables d’éclairer le Parlement. C’est une faute injustifiable”, s’est ainsi agacé Aurélien Pradié, pour qui ce choix de la “technocratie contre les Représentants du Peuple” illustre le “délabrement” de notre démocratie.

Le Huffington Post

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