Guerre en Ukraine : l’Union européenne menace la Biélorussie de nouvelles sanctions si elle accueille des armes nucléaires russes<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Défense
L'Union européenne est « prête » à adopter de nouvelles sanctions contre la Biélorussie si ce pays déployait des armes nucléaires russes sur son territoire.
L'Union européenne est « prête » à adopter de nouvelles sanctions contre la Biélorussie si ce pays déployait des armes nucléaires russes sur son territoire.
©ALEXEY DANICHEV / SPOUTNIK / AFP

Menace nucléaire

Vladimir Poutine a affirmé samedi que la Russie allait déployer des armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de la Biélorussie, son allié. L’Europe est prête à appliquer de nouvelles sanctions contre la Biélorussie.

La menace nucléaire s’invite une nouvelle fois dans le débat sur la guerre en Ukraine. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a averti ce dimanche que l'Union européenne était « prête » à adopter de nouvelles sanctions contre la Biélorussie si ce pays déployait des armes nucléaires russes sur son territoire.

« L'accueil par la Biélorussie d'armes nucléaires russes constituerait une escalade irresponsable et une menace pour la sécurité européenne. La Biélorussie peut encore arrêter cela, c'est son choix. L'UE se tient prête à réagir par de nouvelles sanctions », a confié Josep Borrell sur Twitter

Moscou a l’intention d’achever la construction d'une installation de stockage d'armes nucléaires tactiques chez son allié d'ici le 1er juillet.

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé samedi que Moscou allait déployer des armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de son allié, la Biélorussie, un pays situé aux portes de l'Union européenne.

Des responsables russes ont déjà menacé à plusieurs reprises de se servir de l'arme nucléaire en Ukraine en cas d'escalade significative du conflit.

Dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, la Biélorussie est une nation frontalière de l'Ukraine, de la Pologne et de la Lituanie.

« Il n'y a rien d'inhabituel ici : les États-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés », a déclaré Vladimir Poutine lors d'une interview diffusée à la télévision russe. « Nous avons convenu de faire de même », a-t-il précisé, tout en expliquant avoir l'accord de Minsk.

« Nous avons déjà aidé nos collègues bélarusses et équipé leurs avions (...) sans violer nos engagements internationaux en matière de non-prolifération des armes nucléaires. Dix avions sont prêts à utiliser ce type d'arme », a confié Vladimir Poutine. « A partir du 3 avril, nous commençons à former les équipages. Et le 1er juillet, nous terminerons la construction d'un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie », a détaillé le chef du Kremlin.

Selon Vladimir Poutine, cette décision a été motivée par la volonté de Londres d'envoyer des munitions à uranium appauvri à l'Ukraine, comme évoqué récemment par une responsable britannique. Le président russe a menacé de recourir également à ce type d'obus si Kiev venait à en recevoir.

En réponse à cette stratégie d'intimidation en plein conflit, le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov a déclaré sur Twitter que « le Kremlin a pris la Biélorussie comme otage nucléaire ». Il a estimé que cette décision était un « pas vers la déstabilisation interne du pays » et qu'elle « maximisait le niveau de perception négative et de rejet public de la Russie et de M. Poutine dans la société biélorusse ».

La Russie a également suspendu le mois dernier l'important traité de désarmement nucléaire New Start signé avec les États-Unis.

La doctrine nucléaire russe ne prévoit pas l'utilisation préventive par la Russie de l'arme nucléaire, mais seulement en réponse à une attaque envers elle ou ses alliés, ou en cas de «menace sur l'existence même de l'Etat».

Après les menaces d'un déploiement d'armes nucléaires tactiques en Biélorussie, l'Ukraine a qualifié ce voisin « d'otage nucléaire » de la Russie.

Alexandre Loukachenko, au pouvoir en Biélorussie depuis bientôt 30 ans, est un allié clé de Vladimir Poutine. Son pays, qui se situe aux portes de l'Union européenne, ne prend pas directement part à l'offensive contre l'Ukraine. Toutefois, conjointement avec Moscou, Minsk a déployé en octobre dernier un groupement régional en renforcement de ses frontières. La Biélorussie aurait également servi de bases à l'armée russe pour conduire ses attaques et mener des frappes, selon les autorités ukrainiennes.

BFMTV

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !