Guerre d'Algérie : Emmanuel Macron reconnaît qu'Ali Boumendjel a été "torturé et assassiné" par l'armée française<!-- --> | Atlantico.fr
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Malika Boumendjel, veuve de l'avocat algérien Ali Boumendjel donne un entretien aux médias. Emmanuel Macron a reconnu mardi que l'avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel a été "torturé et assassiné" par l'armée française.
Malika Boumendjel, veuve de l'avocat algérien Ali Boumendjel donne un entretien aux médias. Emmanuel Macron a reconnu mardi que l'avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel a été "torturé et assassiné" par l'armée française.
©ERIC FEFERBERG / AFP

Mémoire

Ali Boumendjel, avocat et militant politique algérien, avait été arrêté en février 1957, lors de la bataille d'Alger. Emmanuel Macron a reconnu ce mardi que l'avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel a été "torturé et assassiné" par l'armée française pendant la guerre d'Algérie.

Emmanuel Macron a reconnu mardi, "au nom de la France", que l'avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel a été "torturé et assassiné" par l'armée française pendant la guerre d'Algérie en 1957, selon des précisions de l'Elysée.
Cette reconnaissance, annoncée directement par Emmanuel Macron aux petits-enfants d'Ali Boumendjel, fait partie des gestes d'apaisement recommandés par l'historien Benjamin Stora dans son rapport sur la colonisation et la guerre d'Algérie.
L'Elysée a publié un communiqué : 
"Au cœur de la Bataille d'Alger, il fut arrêté par l'armée française, placé au secret, torturé, puis assassiné le 23 mars 1957. Paul Aussaresses avoua lui-même avoir ordonné à l'un de ses subordonnés de le tuer et de maquiller le crime en suicide. Aujourd'hui, le président de la République a reçu au Palais de l'Élysée quatre des petits-enfants d'Ali Boumendjel pour leur dire, au nom de la France, ce que Malika Boumendjel aurait voulu entendre: Ali Boumendjel ne s'est pas suicidé. Il a été torturé puis assassiné. Il leur a également dit sa volonté de poursuivre le travail engagé depuis plusieurs années pour recueillir les témoignages encourager le travail des historiens par l'ouverture des archives, afin de donner à toutes les familles des disparus, des deux côtés de la Méditerranée, les moyens de connaître la vérité".
Selon le communiqué de l'Elysée, ce geste "n'est pas un acte isolé" :
"Aucun crime, aucune atrocité commise par quiconque pendant la Guerre d'Algérie ne peut être excusé ni occulté. Ce travail sera prolongé et approfondi au cours des prochains mois, afin que nous puissions avancer vers l'apaisement et la réconciliation. (...) La génération des petits-enfants d'Ali Boumendjel doit pouvoir construire son destin, loin des deux ornières que sont l'amnésie et le ressentiment. C'est pour eux désormais, pour la jeunesse française et algérienne, qu'il nous faut avancer sur la voie de la vérité, la seule qui puisse conduire à la réconciliation des mémoires". 
Franceinfo

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