Front national : Marine Le Pen huée par des manifestants à Cambridge<!-- --> | Atlantico.fr
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La présidente du FN, Marine Le Pen.
La présidente du FN, Marine Le Pen.
©Reuters

Ouh !

Venue donner une conférence à la prestigieuse université britannique, la présidente du FN a été chahutée par une centaine d'étudiants à son arrivée.

Ca n'est pas vraiment ce qu'on peut appeler un accueil chaleureux. Venue donner une conférence devant les étudiants de l'université de Cambridge, ce mardi, Marine Le Pen s'est fait chahuter à son arrivée par une centaine d'étudiants membres de l'association Unite Against Fascism ("Unissez-vous contre le fascisme"). Ils étaient munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Pas de plate-forme pour le fascisme" ou "F comme Fascisme, N comme Nazi, à bas le Front national". 

Des banderoles ont également été déployées avec des messages comme "Le Pen, never again" ou "Les syndicats (étudiants), vous aimez les violeurs et les fascistes" pour dénoncer l'invitation de Marine Le Pen par la Cambridge Union Society. L'association estudiantine avait déjà suscité la controverse en invitant dans le passé Jean-Marie Le Pen, et il y a près d'un an Dominique Strauss-Kahn.

Selon l'association Unite Against Fascism, donner une place au FN "exacerbe la discrimination raciale". La présidente du syndicat des étudiants de Cambridge a, elle aussi, répété son opposition à la venue de Marine Le Pen et ouvertement critiqué le fait que la Cambridge Union l’ait invitée : "L’invitation de Marine Le Pen par la Cambridge Union n'est pas simplement un manque de tact : cela aura un effet direct sur la sécurité de beaucoup de nos étudiants. Ils ne prennent pas en compte le fascisme et le contexte qui règne actuellement à l’université".

Le numéro deux du FN, Florian Philippot, n'a guère apprécié ce comité d'accueil : "Chaque université a ses 20 neuneus formatés pour faire du bruit, Cambridge aussi ! Pour le reste, le discours de Marine est très attendu en GB", a-t-il déclaré sur Twitter.

La conférence s'est quant à elle déroulée sans encombre. Dans un discours d'une trentaine de minutes, la présidente du FN a présenté en français "les grandes lignes de (s)a pensée politique sur la France, l'Europe et le monde" devant quelque 300 jeunes membres de la Cambridge Union Society. "Je milite fermement pour que l'Europe sorte de Schengen, arrête l'immigration et prépare le retour aux monnaies nationales", a-t-elle résumé en vantant la nécessité d'un "Etat fort" dans une France affaiblie, selon elle, par l'Union européenne.

Elle a affirmé vouloir "instaurer un New Deal concernant l'immigration" et a estimé que "l'union soviétique européenne (était) en train de naître lentement mais sûrement". Marine Le Pen a également souhaité "la fin de la Françafrique" et souhaité "que la France arrête de prendre en charge la misère du monde parce qu'elle n'en a pas les moyens". Elle a enfin dénoncé "les deux totalitarismes du XXIe siècle" qui menacent, selon elle l'existence même de la France et du Royaume-Uni : "l'islamisme et le mondialisme" après "le communisme et le nazisme au XXe siècle".

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