Fonds Marianne : la Commission d’enquête du Sénat dénonce un fiasco<!-- --> | Atlantico.fr
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La Commission d’enquête du Sénat a dressé un constat sévère sur le Fonds Marianne.
La Commission d’enquête du Sénat a dressé un constat sévère sur le Fonds Marianne.
©BERTRAND GUAY / AFP

Argent public

Marlène Schiappa est mise en cause dans cette affaire dans le cadre de la sélection des bénéficiaires du Fonds Marianne. Leur mission était d’élaborer des contre-discours face à l’islam radical.

La Commission d’enquête du Sénat a rendu ce jeudi ses conclusions sur le Fonds Marianne, d’après des révélations du Parisien. Marlène Schiappa, la secrétaire d’État à l’Économie sociale et solidaire et à la Vie associative est au coeur de ce dossier. Les sénateurs considèrent dans leur rapport que « l’opacité et la désinvolture ont conduit au fiasco ».

« Le constat est sans appel sur la dérive de ce que nous appelons ''un coup politique'' », a précisé lors d'une conférence de presse, le sénateur (LR) Jean-François Husson.

« Nous avons le sentiment que le Fonds Marianne a été conçu comme une grande opération de communication » par la ministre, a confié Jean-François Husson. La « promesse » inhérente à ce dispositif « n’a pas été tenue, ce qui relève pleinement de la responsabilité politique de la ministre », a-t-il indiqué. « Nous l’avons longuement auditionnée (...) je ne l’ai jamais vue proposer à notre commission d’enquête des éléments tangibles. Elle a eu beaucoup de pertes de mémoire, il y a certaines prises de parole qui sont consternantes de mon point de vue, et affligeantes », a critiqué le sénateur.

La mission d’information « Fonds Marianne » réunissait notamment le président de la commission des finances du Sénat, Claude Raynal (PS), et le rapporteur de la mission, Jean-François Husson (LR).

Les parlementaires ont pu auditionner Marlène Schiappa et Mohamed Sifaoui ces derniers mois, sur fond de soupçons de favoritisme.

Marlène Schiappa est aujourd’hui fragilisée. La secrétaire d’État n’a pas réussi à convaincre les sénateurs lors de son audition du 14 juin dernier, consacrée à ce fonds lancé en 2021 après l’attentat contre l’enseignant Samuel Paty.

Le fonds, doté au total de 2,5 millions d’euros, était destiné à développer, sur les réseaux sociaux, des « contre-discours » à l’islam radical. 

La justice a ouvert une enquête confiée à un juge d’instruction début mai, pour « détournement de fonds publics, détournement de fonds publics par négligence, abus de confiance et prise illégale d’intérêts ». 

Entendu par les sénateurs, le 15 juin, Mohamed Sifaoui a soutenu avoir été « piégé » et « manipulé par le pouvoir politique ».

Le Parisien

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