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Fin de vie : la conférence des citoyens préconise une "légalisation du suicide médicalement assisté"
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Le panel de 18 citoyens évoque également la mise en place des "exceptions d'euthanasie".

La conférence des citoyens sur la fin de vie, instaurée par François Hollande, préconise "la légalisation du suicide médicalement assisté". Elle recommande toutefois d'y apporter des "nuances", s'opposant à une inscription de l'euthanasie dans la loi. Elle propose toutefois d'instaurer des "exceptions d'euthanasie" envisageables dans "des cas particuliers ne pouvant entrer dans le cadre du suicide assisté lorsqu'il n'existe aucune autre solution".

"La possibilité de se suicider par assistance médicale comme l'aide au suicide constitue, à nos yeux, un droit légitime du patient en fin de vie ou souffrant d'une pathologie irréversible, reposant avant tout sur son consentement éclairé et sa pleine conscience", indique les 18 citoyens de la conférence de citoyens. Les mesures contenues dans la loi Leonetti, les avancées en matière de soins palliatifs et l'ouverture de recourir au suicide assisté que nous préconisons dans notre avis, permettent d'écarter l'euthanasie comme solution pour la fin de vie".

Les personnes auditionnées dans le cadre de cette conférence ont été choisies par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) et pour une partie par les citoyens eux-mêmes. Le CCNE avait déjà rendu un avis sur cette question en juillet dernier, à la demande de François Hollande. Il y indiquait que la "majorité de ses membres recommandait de ne pas légaliser l'assistance au suicide et/ou l'euthanasie". Tout le contraire de ce qui a été préconisé par les citoyens, donc.

Un sondage Ifoppour l'association pro-euthanasie ADMD a demandé en novembre dernier : "Selon vous, la loi française devrait-elle autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie de ces personnes atteintes de maladies insupportables et incurables si elles le demandent ?" Les sondés avaient alors répondu "oui, absolument" et "oui, dans certains cas" à 92%.

Le président de la République s'est prononcé en faveur d'une nouvelle loi sur la fin de vie durant la campagne présidentielle. Il n'avait, à cette occasion, jamais utilisé le mot d'euthanasie. La loi Leonetti admet qu'on puisse soulager avec des produits antidouleur un malade au stade terminal au point d'en "abréger la vie" mais ne légalise pas l'euthanasie en tant que telle - "acte d'un médecin qui provoque la mort d'un malade incurable pour abréger ses souffrances ou son agonie" (Larousse). Selon une estimation de Nicolas Brouard, directeur de recherche à l'Institut national d'études démographiques (Ined), la loi Leonetti s'appliquerait chaque année à 3 000 Français.

Lu sur Le Figaro

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