Extraits des écoutes de Nicolas Sarkozy : leur contenu, les réactions de la classe politique<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Extraits des écoutes de Nicolas Sarkozy : leur contenu, les réactions de la classe politique
©

The Wire

La gauche a insisté sur "le caractère extrêmement grave des soupçons qui pèsent sur l'ancien président". La droite, elle, a voulu temporiser.

L'affaire reste au cœur de l'actualité. Au lendemain de la publication par Mediapartdes retranscriptions d’extraits des écoutes de Nicolas Sarkozy, soupçonné de trafic d’influence dans plusieurs affaires, les réactions affluent.

Ce mercredi matin, Christophe Régnard, le secrétaire national de l'Union syndicale des magistrats (USM), est monté au créneau, sur Europe1, face notamment à l’utilisation du terme "bâtard" par Thierry Herzog, l’avocat de l’ancien président, pour qualifier les juges bordelais qui ont instruit l’affaire Bettencourt. D’autres magistrats lui ont ensuite emboité le pas.

D’après les documents révélés par Mediapart, Thierry Herzog se félicite supposément de l’aide d’un haut magistrat. Sophie Combes, la secrétaire nationale du Syndicat de la magistrature, évoque une "attaque directe de l’indépendance de la justice" concernant laquelle les juges d’instruction doivent déterminer “si les faits sont avérés ou pas”, rapporte Les Echos.

Sur Twitter, où l'humour est roi, plusieurs magistrats ont réagit au qualificatif employé par Me Herzog, comme le détaille un article d'Europe1.fr

Au gouvernement, la porte-parole Najat Vallaud-Belkacem a souligné "l’extrême gravité des accusations et des soupçons" qui pèsent sur Nicolas Sarkozy : "Personne ne peut se réjouir de déclarations aussi délétères et aussi mortifères pour la démocratie". Celle qui est également ministre des Droits des femmes y voit cependant "un motif de satisfaction et d’espoir" dans le fait qu'"aujourd’hui, la vérité et la transparence sont possibles et même inéluctables".


A l’UMP, le président du parti est monté de suite au front… pour temporiser. Invité des Indés Radios-Metronews-LCI mercredi matin, il a appelé à de la "retenue" : "ce n'est pas l'idée que je me fais de la manière dont un grand pays doit exercer le cours de la justice [...] A la justice de faire son travail et à elle seule", a-t-il expliqué, avant d’ajouter : "Le principe même de la justice, c'est la sérénité [...] Là c'est la passion [...]". Rachida Dati, ancienne garde des Sceaux, a également exprimé son soutien à Nicolas Sarkozy sur iTélé, jugeant que "ce tribunal populaire médiatique est insupportable". "Les journalistes ne sont pas les juges d'instruction. Il faut les laisser faire leur travail !", a-t-elle réclamé.

Au PS, le premier secrétaire du parti a jugé la lecture les retranscriptions publiées par Mediapart "ahurissante, hallucinante et surtout attristante. On comprend mieux l’acharnement des amis de Nicolas Sarkozy et de l’UMP à créer des diversions, à allumer des contre-feux, à disposer des écrans de fumée depuis une dizaine de jours. Il fallait absolument masquer la gravité des faits tels qu’ils apparaissent dans les documents de Mediapart."

Dès mardi soir, David Assouline, le porte-parole du PS, estimait "ahurissant et blessant pour la démocratie, si les faits sont avérés", avant de pointer que, s'ils étaient avérés, "on comprendrait mieux pourquoi l'UMP a déployé autant de rideaux de fumée et une telle violence contre l'institution judiciaire et des juges indépendants".

Enfin, toujours d'après le site, l'avocat de l'ex-président Thierry Herzog surnommait les juges chargés d'instruire l'affaire Bettencourt de "bâtards de Bordeaux".

Lu sur leparisien.fr

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !