Européennes : à LR, le bal des prétendants bat son plein<!-- --> | Atlantico.fr
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Alors qu’Éric Ciotti tarde à nommer François-Xavier Bellamy, certains tentent de se frayer un chemin.
Alors qu’Éric Ciotti tarde à nommer François-Xavier Bellamy, certains tentent de se frayer un chemin.
©KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Échéance

Alors qu’Éric Ciotti tarde à nommer François-Xavier Bellamy, certains tentent de se frayer un chemin.

À l’approche des élections européennes, Éric Ciotti avance prudemment tandis que, sur sa droite, ses adversaires sont déjà en ordre de bataille. Face à lui, Jordan Bardella, tête de liste pour le Rassemblement national, et Marion Maréchal, pour Reconquête!. Mais qui pour LR?

« C’est un sujet dont personne ne parle chez nous », jure un ténor du parti. Pourtant, des noms circulent.  Au détour d’une phrase, dans des articles de presse. « Des gens qui s’y verraient bien et qui, pour rendre tout cela crédible, glissent l’idée aux médias », commente un élu. Naissent aussi des candidatures « par voies de tribune », s’amuse-t-on chez LR.

Ainsi, Vincent Jeanbrun, maire de L’Haÿ-les-Roses, a visé dans les colonnes du Figaro « les “Dalton de la droite dure” », en les personnes de Jordan Bardella, Éric Zemmour, Marine Le Pen et Marion Maréchal, tout en dénonçant « l’impuissance de l’extrême droite au pouvoir ». Nelly Garnier, vice-présidente de LR, dont le nom fleurit dans quelques bouches, a quant à elle estimé dans Le Monde que « face aux flux migratoires, gardons-nous de tomber dans une logique racialiste ».

Vincent Jeanbrun se serait entretenu plusieurs fois avec Éric Ciotti au sujet des européennes sans jamais entrer dans le détail de la position qu’il pourrait occuper. En attendant, il « ne ferme aucune porte », selon un proche. « Dans sa tête, c’est en réflexion. Il est certain qu’entre Maréchal et Bardella, il y a peut-être plus d’espace politique avec un profil comme le sien ». Quant à Nelly Garnier, qui dit avoir « régulièrement des échanges » avec Ciotti, en sa qualité vice-présidente du parti, elle indique au Figaro : « Nous avons évoqué la question des européennes sur le fond, pas sur la composition de la liste ». L’élue de Paris glisse qu’elle reste « ouverte » à l’idée de participer de près à cette aventure électorale.

Récemment, sur RTL, le patron de la droite a affirmé : « François-Xavier Bellamy est quelqu’un de grand talent et il y a une forte probabilité que ce soit lui » malgré le fait que Ciotti « ne fait pas preuve d’un enthousiasme délirant », selon un ténor du parti. 

En attendant, estime un observateur, la volonté du chef de la droite de prendre son temps « est suicidaire ». « Ça crée un appel d’air ». Et surtout, empêche Bellamy d’entrer en campagne. L’intéressé, lui, assume une revanche à prendre. « Je ne suis pas un homme du ressentiment mais il est vrai que j’ai envie de faire valoir le travail qu’on a fait toutes ces années, confie Bellamy. Si j’y vais, ce n’est pas pour faire de la figuration mais pour faire un bon score ». 

Éric Ciotti doute, ou bien reste-t-il prudent, faisant planer une sorte de faux suspense ? « Soutenir une autre tête de liste, c’est prendre un grand risque: la défaite aux européennes, si elle devait avoir lieu, serait la sienne. Alors, autant choisir un candidat par défaut », avance un connaisseur du parti. C’est pour la même raison que Ciotti ne compte pas lui-même se présenter. Finalement, tout ramène à Bellamy, empêtré dans l’implacable mouvement du destin ; celui qui le contraint, peut-être, à être moins le candidat par défaut que le candidat de la fatalité.

Le Figaro

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