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Emmanuel Macron s’attaque au Rassemblement National et estime que le mouvement des Gilets jaunes "n’a plus de débouché politique"
©IROZ GAIZKA / POOL / AFP

Carnet de campagne

Le président de la République Emmanuel Macron était en déplacement à Biarritz ce vendredi 17 mai afin de préparer le sommet du G7 qui se déroulera du 24 au 26 août prochain. Le chef de l’Etat s’est exprimé sur la campagne des élections européennes, sur le Rassemblement National et sur le mouvement des Gilets jaunes sans manier la langue de bois.

Emmanuel Macron était en déplacement ce vendredi à Biarritz afin de rencontrer les élus locaux, dont le maire Michel Veunac, dans le cadre des préparatifs pour le sommet du G7, organisé du 24 au 26 août prochain. Emmanuel Macron s’est exprimé sur la campagne des Européennes et sur le Rassemblement National, en marge de ce déplacement. 

Le chef de l’Etat a fortement critiqué le bilan du parti de Marine Le Pen sur l’Europe. Selon lui, le Rassemblement National, "ce sont les sortants. Qu'ont fait les sortants? Ils ont voté contre tous les projets que la France a défendus en Europe y compris pour nous protéger". Emmanuel Macron a appelé les Français à "donner de la force à la liste" de Nathalie Loiseau. 

Selon le président de la République, "on a plus parlé" du parti de Marine Le Pen "pour des affaires d’assistants que pour des réussites politiques". Le chef de l’Etat a violemment ciblé et critiqué le parti de Marine Le Pen : 

"Moi je ne fais pas partie de ceux qui pensent que ce n’est pas grave si le Rassemblement national est encore une fois le grand gagnant de ces élections. Il y a cinq ans, il a été le grand gagnant. Il ne faut pas l’oublier. Et nous n’avons pas offert au reste de l’Europe le plus beau des visages à cet égard. Ils sont là. Ce sont les sortants. Qu’ont fait les sortants? Ils ont voté contre tous les projets que la France a défendus en Europe. Sur tout un tas de sujet, leur bilan est une catastrophe pour le pays et pour l’Europe. Je considère que c’est mon devoir, de là où je suis, simplement, d’appeler nos concitoyens à regarder le sujet tel qu'il est, à regarder ce qu’a fait ce mouvement politique en Europe. Les extrêmes (et) les partis nationalistes montent partout en Europe, parce que nous sommes bousculés par des grands changements, par des inquiétudes. Je pense que mon devoir c’est, de là où je suis, de lutter contre cela parce qu’il n’y a pas de fatalité. L’Histoire nous jugera. Et elle jugera celles et ceux qui ont été faibles avec la montée des nationalismes, avec le retour des discours violents. Et je ne veux pas être de ceux qui ne se seront pas battus contre cela".

Ces déclarations interviennent à moins de dix jours du scrutin européen, le 26 mai prochain. La liste du Rassemblement National de Jordan Bardella a récemment dépassé, avec 23,5% d’intentions de votes, celle de Nathalie Loiseau et de La République en marche (22,5%), selon un récent sondage Harris Interactive-Epoka pour RTL, Le Figaro, et TF1-LCI.

A la veille d’un nouveau samedi de mobilisation des Gilets jaunes, Emmanuel Macron a également jugé ce vendredi que le mouvement n'avait "plus de débouché politique". Le chef de l’Etat a appelé "au calme" ceux qui continuent à manifester. Il les a invité à voter, voire à se présenter aux élections.

"Je considère pour ma part que j'ai apporté des réponses aux Françaises et aux Français sur ce qui avait conduit à ce mouvement, à la fois le 10 décembre et dans la conférence de presse que j'ai donnée. Je crois que [pour] celles et ceux qui continuent aujourd'hui [à manifester], il n'y a plus de débouché politique. Nous avons fait notre part de travail, maintenant chacun doit aller voter aux élections, et quand il porte des idées se présenter aux élections(...) Mais la démocratie, ça ne se joue pas le samedi après-midi. [Chacun doit] retrouver le cours de sa vie, exprimer ses divergences d'opinion, le faire librement et le faire en particulier dans les temps que prévoit la démocratie, ceux du vote".

Emmanuel Macron a profité de ce déplacement pour confirmer son intention de s’engager dans la campagne des Européennes : 

"Je continuerai de m’impliquer (dans la campagne) en faisant la pédagogie de ce qu’est l’Europe, de ce que nous avons fait, de ce que je souhaite que nous puissions faire dans les prochains mois et les prochaines années à cet égard. J’aurai l’occasion, du coup, de me ré-exprimer. Je ne sais pas encore sous quelle forme, durant les 10 jours qui viennent, mais je le ferai".

Emmanuel Macron a aussi incité les jeunes à se déplacer et à aller voter le 26 mai prochain. 

"Dans beaucoup de pays, quand des choix ont été faits ces dernières années, les jeunes n’ont pas été voter. Ils se sont fait voler le vote. On ne peut pas considérer que nous sommes une grande Nation politique, qui veut plus de participation, qui veut davantage s’exprimer, et quand un scrutin est là de dire on ne va pas voter. Ce ne serait pas cohérent".

Le Figaro

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