Economie : le plan de relance de 100 milliards n’a pas permis de lutter efficacement contre la baisse de la productivité française<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron et Bruno Le Maire lors d'un Conseil des ministres.
Emmanuel Macron et Bruno Le Maire lors d'un Conseil des ministres.
©CHRISTOPHE ENA / POOL / AFP

Post-Covid

Le plan de relance devait permettre à l’économie française de surmonter les effets négatifs de la pandémie de Covid-19. Ces mesures devaient améliorer la compétitivité des entreprises françaises.

Le plan de relance français a été déployé afin de lutter contre les effets négatifs de la pandémie de Covid-19. Ces mesures étaient dotées d’un budget de 100 milliards d’euros. A la fin du mois de novembre 2023, le taux de décaissement du plan s’élevait à 73%, selon le comité d’évaluation du plan, qui publiait ce mardi un nouveau rapport. 

D’après des informations du Figaro, les économistes en charge de cette évaluation précisent que « les enveloppes et le rythme prévisionnel de décaissement du plan de relance ont été bien respectés ; la répartition territoriale est équilibrée ; le ciblage des dispositifs est encourageant dans plusieurs cas, par exemple avec les gains pour l'industrie via la baisse des impôts de production, ou le ciblage des ménages modestes via MaPrimeRénov' ».

Mais le plan n’a pas réussi à enrayer la chute de la productivité française. Selon les conclusions du rapport, les « mesures de soutien à l’investissement et à la compétitivité du plan France relance ne semblent pas être en mesure, à elles seules, de la contrer ». 

De nombreuses questions se posent également sur l’utilisation des 100 milliards du plan et sur l’efficacité réelle et concrète des investissements. 

Le plan recouvrait plus d’une centaine de mesures et d’outils, dont la baisse des impôts de production (pour 10 milliards d’euros). 

Le comité d’évaluation du plan, qui travaille dans le cadre de France Stratégie, s’est concentré sur quelques grandes mesures aux effets quantifiables.

Sur le front de l’emploi, le comité s’est concentré sur l'évaluation de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui a indiqué que le plan de relance avait permis la création de 350.000 emplois en 2022, via notamment des mesures en faveur de l'aide à l'apprentissage et de soutien à la rénovation des bâtiments.

L’aide à l’apprentissage aurait permis de créer 200.000 emplois en 2021 et 2022 pour un coût budgétaire moyen de 20.000 euros par emploi.

Sur le plan de l’environnement, la décarbonation de l’industrie et le bonus automobile ont eu un impact positif. D’après l'Institut des politiques publiques (IPP), le bonus automobile expliquerait 40% de la progression «de la part de marché des véhicules électriques». 

Les aides à la décarbonation auraient permis d’économiser 4,5 millions de tonnes de CO2.

Selon l'OFCE, en 2022, d’un point de vue macroéconomique, ce plan déployé a contribué à hauteur de 1,4 point de produit intérieur brut (PIB). Après l’arrêt de l’activité en 2020 suite à la pandémie de Covid-19, les dispositifs déployés dans ce plan devaient permettre à la France de retrouver à l’été 2022 le niveau de produit intérieur brut (PIB) qui existait avant la crise. 

D'après le comité d’évaluation, « Au troisième trimestre 2023, le PIB français s’établit à 1,8% au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019, contre 2,3 % pour la zone euro ».

Le Figaro

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