A la loupe
Ecomouv' : le parquet de Nanterre rouvre une enquête
Les conditions d'attribution du marché à cette entreprise suscite toujours de vifs débats.
L'écotaxe continue de provoquer des remous. Ce mercredi, la polémique se poursuit autour de la société Ecomouv'. Le parquet de Nanterre a en effet décidé la réouverture d'une enquête sur les conditions d'attribution du contrat. Depuis plusieurs jours, les personnalités politiques se divisent sur la question de l'attribution du marché à cette entreprise.
Robert Gelli, le procureur de Nanterre a justifié sa décision disant : "cette enquête avait été classée sans suite il y a quelques semaines. Mais au vu de certaines choses dites récemment, j'ai décidé de la rouvrir. Il s'agit de savoir s'il y a eu dans l'attribution du contrat des éléments de nature à porter atteinte à l'égalité de traitement qui doit prévaloir dans les marchés publics".
Ce qui est gonflant avec cette histoire PPP-Ecomouv ce sont ces wagons de gens qui sont convaincus de savoir, alors qu'ils n'en savent rien
— Nicolas DOZE - BFM (@NicolasDOZE) November 6, 2013
Cette enquête était réclamée par de nombreuses personnalités. Mardi matin, Pierre Moscovici émettait des doutes. "On peut s'étonner qu'on ait délégué cette taxe à un organisme étranger. Cette société peut être mise en cause compte tenu d'un certain nombre d'obligations pas respectées, mais c'est bien l'ancien gouvernement qui l'a mise en oeuvre, nous voulons connaître les conditions précises du contrat, et ce que je souhaite, c'est mener avec Ecomouv' une négociation très serrée, pour que le coût soit minimal pour le contribuable" indiquait le ministre de l'Economie et des Finances.
Ce mercredi, François Bayrou était perplexe. "Il faut tout remettre à plat. Depuis l'Ancien régime, donner 20% au collecteur d'impôt est très surprenant. Il y a des interrogations sur la signature du contrat" expliquait le patron du Modem. Anne Hidalgo, Bruno Le Roux ou encore Jean-Vincent Placé remettaient en cause le contrat d'Ecomouv'. Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Pierre Raffarin et Brice Hortefeux ne voyaient pas, eux, pourquoi il fallait le remettre en question. La justice va donc enquêter.
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