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École : les élèves du primaire toujours en difficulté scolaire
©Reuters

Éducation

Une étude du ministère de l’éducation nationale publiée le 21 juin révèle qu’un "noyau dur" d’écoliers du primaire n’a pas les bases suffisantes dans plusieurs matières scolaires.

Un constat alarmant. La Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), division statistique du gouvernement, vient de publier ce mardi une étude qui indique que 20% des élèves de France n’ont pas le niveau suffisant en Français à la fin de l’école primaire. Même chose pour 30% d’entre eux, en mathématiques et en sciences.

Par origine sociale toutefois, les chiffres montrent un écart impressionnant. Cet état de fait touche 70% (pour le Français) et 55% (pour les maths et les sciences) des enfants dont les parents sont issus des catégories socio-professionnelles (CSP) les plus modestes, qui ne sont pas au niveau scolaire minimal prévu par l’Éducation nationale. À l’extrême inverse, près de 90% des élèves des CSP supérieures ont un niveau conforme aux attentes dans les deux domaines.

Les résultats de ces élèves s'expliquent en effet "en grande partie par leur profil socio-économique", confirme Fabienne Rosenwald, directrice de la DEPP.

L'enquête a été menée auprès de 160.000 élèves de 6e en novembre dernier, dans plus de 4000 collèges de France, soit environ un élève de 6e sur cinq. Les écoliers ont été évalués en lecture, orthographe, grammaire et vocabulaire, mais aussi sur les nombres et calculs, la géométrie, ou des domaines scientifiques comme le vivant ou la matière.

Un écart d'égalité des chances qui indique surtout que l'éducation peine à résoudre la question du "noyau dur" d'élèves en difficulté dans les "REP", les réseaux d'éducation prioritaire.

Par académie, moins de 80% des élèves ont le niveau en Français dans la moitié Nord du pays  – Lille (77 %), Amiens (78 %), Rouen (78 %) et Créteil (79 %) –, ainsi que dans les départements d’Outre-Mer (autour de 70 % à la Réunion, en Guadeloupe et en Martinique, et 40 % en Guyane).

Paris, Rennes, Versailles, Grenoble et Lyon affichent quant à elles le niveau le plus élevé de maîtrise du Français selon l'étude, ce qui confirme le lien entre ces résultats et le milieu social des écoliers dès la classe de sixième.

Lire aussi : Le glas de la fin des écoles privées hors contrat a-t-il sonné ?

Lu sur Le Monde

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