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DSK s'est-il piégé lui-même par ses déclarations à son biographe ?
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Langue bien pendue

Ses propos abhorrant la prostitution entrent en contradiction avec ceux des protagonistes du Carlton.

Michel Taubmann, biographe de DSK et auteur du livre Affaires DSK. La contre-enquête, est un homme de confiance de l’ancien patron du FMI. Une confiance abusive ? C’est ce que suggère L’Express. Dans l’épilogue de son livre consacré à l’affaire Nafissatou Diallo, Taubmann revient sur l’affaire du Carlton de Lille, dans laquelle DSK est cité. L’écrivain restitue des propos que lui a tenu l’ancien homme politique lors d’un entretien le 16 octobre.

DSK a voulu se défendre d’avoir jamais fréquenté des prostituées, comme cela pourrait lui être lui reproché dans cette affaire : "C'est une accusation terrible", dit-t-il. "Dans la presse, on associe mon nom à la prostitution. C'est insupportable. J'ai participé à des soirées libertines, c'est vrai. Mais d'habitude, les participantes à ces soirées ne sont pas des prostituées. Libertinage et prostitution ne vont pas ensemble", a assuré DSK à Taubmann, avant d’ajouter : "Il est arrivé que des amis m'invitent à des soirées, ils me présentaient les filles comme leurs copines. Quand quelqu'un vous présente sa copine, vous ne lui demandez pas si c'est une prostituée. Et quand on vous invite à une soirée, vous ne demandez pas à voir la facture, pour vérifier si c'est votre ami ou une entreprise qui paie." 

Or, les déclarations de DSK pourraient se retourner contre lui, alors qu’il n’a pas encore été entendu par les enquêteurs. Ses avocats, qui n’ont pas pu relire les épreuves du livre avant sa sortie, s’affolent. D’où la publication d’un communiqué où DSK affirme : "Je tiens à affirmer que je ne suis engagé ni par les écrits, ni par les déclarations ou témoignages de quiconque, souvent inexacts. Je réserve mes explications à la justice, qu'elle soit française ou américaine”, avait alors écrit DSK. 

Mais selon L’Express, les propos tenus aux enquêteurs par des protagonistes de l’affaire du Carlton risquent de mettre DSK en porte-à-faux. Car, selon eux, des prostituées ont assurément participé aux soirées auxquelles a aussi pris part Dominique Strauss-Kahn.

Selon Fabrice Paszkowski, ami de DSK et militant socialiste, qui est visiblement au cœur de cette affaire, des filles étaient souvent rémunérées, soit par cadeau soit même directement. L’une d’elle officiait par ailleurs dans les bordels belges de Dodo la Saumure, où elle était donc officiellement prostituée. Paszkowski a également déclaré que certaines filles “avaient l'air de prostituées avec leurs tenues extravagantes, leur parler un peu lourd, [...]. Je me suis rendu compte que [leur] profil n'était pas adapté à ce moment."  

Il a encore évoqué son ami David Roquet qui participait à ces soirées officiellement "libertines", mais auxquelles participaient des professionnelles. "J'ignorais l'identité des accompagnatrices de Roquet", assure Paszkowski, "même si je savais qu'il allait s'agir de prostituées".  

 DSK devra prouver que si son ami Paszkowski était au courant qu’il y avait des prostituées, lui n’en savait rien. Pas simple.

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