Destruction de menhirs à Carnac : le maire Olivier Lepick rétablit la vérité <!-- --> | Atlantico.fr
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Le maire de Carnac a tenu à rétablir la vérité dans l'affaire des menhirs et de l'implantation d'un magasin de bricolage sur ce site.
Le maire de Carnac a tenu à rétablir la vérité dans l'affaire des menhirs et de l'implantation d'un magasin de bricolage sur ce site.
©AFP / Damien MEYER

Fouilles

La destruction d'une trentaine de menhirs à Carnac, dans le département du Morbihan, pour implanter un magasin de bricolage a fait couler beaucoup d’encre ces dernières heures. Le maire de Carnac, Olivier Lepick, a tenu à s’exprimer pour clarifier la situation suite à la polémique sur la destruction des menhirs sur un site de sa commune.

Le maire de Carnac, Olivier Lepick, a tenu à s’exprimer sur les réseaux sociaux pour rétablir sa vérité suite à la polémique sur la destruction des menhirs sur un site de sa commune dans le cadre d'un projet d'implantation d'un magasin de bricolage. 

L’élu local a notamment relayé un communiqué de la DRAC et des services archéologiques “à tous ceux qui savaient, salissaient, insultaient, y compris mon épouse et mes enfants, sur les réseaux sociaux sans rien savoir d’un dossier moins simple qu’il n’y paraissait. Tout le monde est tombé dans le panneau des jolis menhirs bretons détruits par le méchant magasin de bricolage”. 

Selon le maire, “en réalité, dans ce terrain vague qui servait de décharge, il y avait zéro menhir, seulement quelques cailloux sans aucune valeur archéologique attestée”. 

L’élu local précise que le communiqué de la Direction régionale des affaires culturelles est très clair. 

Selon le communiqué de presse de la DRAC, “en 2014, la Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne a instruit une demande de permis de construire pour un projet de supermarché, Chemin de Montauban à Carnac, déposée par une entreprise privée sur une emprise de 13 800 m². Le projet se situant à proximité d’une fouille d'archéologie préventive menée en 2009 qui a mis au jour des vestiges néolithiques, la réalisation d’un diagnostic archéologique préalable a été prescrite”.

Selon la DRAC, “cette opération de diagnostic, réalisée par l’INRAP (l’institut national de recherches archéologiques préventives) en mars 2015, a consisté à creuser 8 tranchées de 3 mètres de large, sur un terrain partiellement encombré de déblais, de déchets divers et de bosquets. Aucun vestige archéologique n’a alors été découvert. Il est en revanche apparu que deux anciennes clôtures dissimulées dans les taillis étaient construites à partir de blocs dressés, reliés par des murets de pierre sèche”.

“Après un avis favorable de la commission interrégionale de l’archéologie, la DRAC Bretagne a prescrit en juillet 2015 une fouille sur 2000 m², à l’emplacement de ces deux files de blocs. Le reste du terrain (environ 11 000 m²) n’a pas justifié une prescription de fouilles. Aucune suite n’a été donnée par le maître d’ouvrage à cette prescription puisque le permis de construire pour le supermarché a finalement été refusé pour des raisons non liées à l’archéologie”.

Selon la DRAC, le terrain n’est par ailleurs pas répertorié “parmi les zones de présomption archéologique, c’est à dire les zones qui justifient un avis du service régional d’archéologie. Du fait du caractère encore incertain et dans tous les cas non majeur des vestiges tels que révélés par le diagnostic, l’atteinte à un site ayant une valeur archéologique n’est pas établie”.

Le maire de Carnac est intervenu sur CNews ce 8 juin. Il a précisé qu’il n y a pas eu 39 menhirs détruits, mais 39 pierres extraites, et parmi celles-ci, uniquement 6 susceptibles d’être d’intérêt archéologique.

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