Guéant calme le jeu

Claude Guéant recevra les représentants des grandes religions avant la fin de la semaine. Le ministre de l'Intérieur entend ainsi éteindre l'incendie avant le débat de l'UMP sur la laïcité le 5 avril.

Le Figaro ajoute vendredi matin que le ministère de l'Intérieur préparerait un "code de la laïcité", pour répondre aux questions de certains fonctionnaires sur le comportement à adopter face aux signes et demandes à caractère religieux.

Après avoir fait polémique en parlant de "croisade" pour qualifier l'intervention internationale en Libye, Claude Guéant a récidivé jeudi matin en estimant que les usagers des services publics "ne doivent pas porter de signes religieux". Son cabinet a ensuite corrigé en expliquant que cela ne concernait pas les transports en communs, mais plutôt l'hôpital, où les tensions communautaires font rage.

L'opposition s'est déchaînée. François Bayorou a parlé de "dérapages dangereux". Et le socialiste Jean-Marc Ayrault de renchérir : "En devenant ministre de l'Intérieur, Claude Guéant est devenu l'acteur d'un mauvais film: 'le ministre qui murmurait à l'oreille du FN". 

Quant à Marine Le Pen, elle a demandé au ministre de l'Intérieur d'arrêter de "tenir des propos électoralistes'."

Henri Guaino est venu au secours de Claude Guéant vendredi matin : "Je le défends car il n'a pas dit ce qu'on lui fait dire. Je constate que nous baignons dans un climat d'hystérie." Eric Zemmour l'a également défendu dans sa chronique quotidienne sur RTL :