Corse : Hollande parle sécurité alors que les règlements de compte se multiplient

Il s'agissait d'une grande première depuis son élection. François Hollande s'est rendu ce vendredi en Corse pour la première fois avec le costume de président de la République. Venu à l'occasion du 70e anniversaire de la Libération de l'île de Beauté (du 8 septembre au 4 octobre 1943), le chef de l'Etat n'a pas manqué de parler de l'actualité chaude de l’ile. Après avoir déposé une gerbe devant la plaque commémorative en hommage au préfet Claude Erignac, "sauvagement assassiné" le 6 février 1998, François Hollande s'est entretenu avec des responsables locaux. Principal thème abordé : l'insécurité. En effet, la Corse doit faire face à la multiplication des homicides (17 depuis le mois de janvier).

"La Corse souffre depuis trop longtemps de l'image de ces assassinats, de ces meurtres crapuleux", a certifié le chef de l'Etat. "Cette réalité existe, il serait vain de la nier. Mais elle ne doit pas occulter une autre réalité: la Corse se développe, investit, innove, avance" a-t-il ajouté. "Ce passé que nous célébrons, cette histoire que nous commémorons" nous "obligent face aux violences et à la criminalité organisée", a-t-il aussi poursuivi. Mais François Hollande a fait une promesse aux élus corses : "Je tiens à vous assurer du soutien de l'Etat".

Toutefois, le président de la République a poursuivi son discours en détaillant les réussites de son gouvernement soulignant notamment que les saisies d'avoirs criminels allaient tripler cette année. "Les renforts nécessaires ont été affectés" à l'île avec "58 policiers et gendarmes supplémentaires en un an", a-t-il aussi rappelé dans un entretien à Corse Matin. Et de conclure en défendant sa méthode : "On prend toujours du temps pour arriver à de bons résultats".