Coronavirus : deuxième cas attesté en France, la transmission d'homme à homme confirmée<!-- --> | Atlantico.fr
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Un deuxième cas d'infection a été confirmé ce dimanche
Un deuxième cas d'infection a été confirmé ce dimanche
©REUTERS/Pascal Rossignol

Attention danger

Le ministère de la Santé a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche que l'homme qui avait partagé la chambre du malade à l'hôpital de Valenciennes avait bien contacté le coronavirus (NCov).

Ce qui était redouté est confirmé. Le coronavirus peut se transmettre d'homme à homme. Même si pour le moment, cette possibilité est jugée comme rare, elle existe. En effet, un deuxième cas d'infection en France a été annoncé dans la nuit de samedi à dimanche. Il s'agit du voisin de chambre du premier malade, comme l'a indiqué le ministère de la Santé. Cet homme avait partagé pendant trois jours, du 27 au 29 avril, la chambre du malade à l'hôpital de Valenciennes, alors que la pathologie respiratoire n'était pas encore connue.

Pour ce patient et nouveau cas, qui est actuellement hospitalisé et isolé en service d'infectiologie au CHRU de Lille, "les résultats positifs viennent d'être confirmés", indiquait le communiqué du ministère. Ce patient continue de se voir administrer "de manière assez agressive" des antibiotiques, selon le professeur Benoît Guéry, du service d'infectiologie du CHRU de Lille. En revanche, pour l'autre cas qui restait suspect, un jeune homme, membre de la famille du malade, resté chez lui, les résultats sont négatifs.

Une enquête épidémiologique avait été lancée à la suite de la confirmation, le 7 mai, du premier cas d'infection par ce virus proche du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) chez un malade de 65 ans ayant voyagé à Dubaï et hospitalisé à son retour au centre hospitalier de Valenciennes, puis à Douai et enfin au CHRU de Lille, où il se trouve actuellement en réanimation. Au total, 124 personnes avaient été identifiées pour des investigations. Cette enquête va désormais être étendue aux "personnes ayant été en contact avec ce nouveau cas d'infection", précise le ministère, qui promet de "communiquer toute nouvelle information".

L'état de santé du premier malade était qualifié samedi de "stable mais sérieux" par le professeur Daniel Mathieu, à la tête du service de réanimation. Le malade, qui a besoin d'une assistance respiratoire, s'était présenté le 23 avril au centre hospitalier de Valenciennes (Nord), où il était suivi pour une maladie chronique, et présentait alors des troubles digestifs, ce qui explique qu'il n'ait pas été isolé. Par ailleurs, trois membres du personnel soignant - un médecin de Valenciennes, deux membres du centre hospitalier de Douai -, dont le cas avait suscité de l'inquiétude, sont quant à elles hors de danger et ont pu rentrer chez elles

Selon le professeur Yasdan Yasdanpanah, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Bichat, à Paris, interrogé avant les résultats, le fait qu'il y ait transmission d'homme à homme n'est ni totalement inattendu ni "complètement alarmant". D'autant que lorsqu'il y a contamination, le deuxième cas semble moins virulent. L'Organisation mondiale de la santé (OMS), bien que constatant qu'il n'y avait pour l'heure aucun signe de "transmission soutenue" du coronavirus, a toutefois décidé d'envoyer une mission en Arabie Saoudite, pays où 11 personnes sont déjà mortes de ce coronavirus.

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