Congrès du PS : les frondeurs boycottent la photo de clôture et taclent le discours de Cambadélis, "d'oraison funèbre du parti"<!-- --> | Atlantico.fr
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Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.
Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.
©Reuters

Tous ensemble, tous ensemble ! (ou pas)

L'image d'unité que le Parti socialiste a voulu faire passer lors de son congrès de Poitiers s'est fracassée sur les frondeurs, ce dimanche.

Après des mois de bisbilles internes, le congrès de ce weekend à Poitiers devait permettre au PS d'afficher une unité, ne serait-ce que de façade. Las ! Il se termine  ce dimanche avec une photo de famille boycotée par les frondeurs, qui refusent l'unité.

Dès samedi, les frondeurs ont fait entendre de leur voix en refusant de signer "L'Adresse au peuple de France", voulue par Jean-Christophe Cambadélis. Ils voulaient que le texte "reconnaisse le mécontentement des Français" et, surtout, qu'il reprenne "les demandes d'inflexion de la politique gouvernementale". "La direction a refusé des demandes et nous ne pouvons dans ces conditions cautionner un rassemblement sans fond", ont réagi les frondeurs.

Ce dimanche, ils ont peu goûté au discours d'intronisation de Jean-Christophe Cambadélis, considéré par l'un des cadres du parti, cité par le Figaro, comme "l'oraison funèbre du parti".

Il est possible d'"infléchir" certains aspects de la politique économique, a pourtant estimé le Premier secrétaire dans son discours. "Nous engagerons un débat amical avec le gouvernement sur les sujets budgétaire de automne. Nous nous assurerons de la juste répartition de la croissance qui revient. Nous voulons ôter les contraintes, faciliter la vie des français, en allégeant la fiscalité, simplifiant les démarches administratives, et principalement le compte personnel que porte Martine Aubry qui sécurise le parcours d'emploi. Ce sera le marqueur social. (...) Aujourd'hui, on peut infléchir grâce à des réformes courageuses", alors qu'"il y a un indéniable frémissement économique qui s'amorce" Il préconise de prendre en compte "la nouvelle donne, que ce soit sur le CICE mieux ciblé, le pacte de responsabilité mieux adapté, ou la réforme fiscale mieux affirmée. Le Parti socialiste a défini en ce domaine ses positions".

Le Premier secrétaire du PS a ciblé ses ennemis, Marine Le Pen ("Madame Le Pen n'a pas tué le père, elle l'a bâillonné. Elle est aux portes du pouvoir (...) Sa présence ou pas au second tour de la présidentielle dépend de vous de nous et de notre rassemblement") et Nicolas Sarkozy. Ce derrnier a pour stratégie de "reprendre les thèmes du FN en se parant des atout de la République. La droite est prête, elle a un programme : l'abrogation de la gauche et ensuite celui aussi de la régression. Une stratégie : siphonner le FN et faire de la gauche un ennemi", a-t-il dit.

Sur l'immigration, Jean-Christophe Cambadélis a promu un "traitement républicain (...) : c'est dire que l'ont peut s'installer où on veut, quand on veut. La solidarité et l'Asile sont un droit."

"Assez de l'Europe forteresse, assez de la Méditerranée cimetière. Et puisque le Nord de peut pas accueillir toute la misère, qu'il aide à produire à et à partager toute la richesse du monde !", a-t-il lancé.

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