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Clémentine Sarlat dénonce le harcèlement moral et les remarques sexistes qu'elle a subies à "Stade 2"
©FRANCK FIFE / AFP

Machisme

La journaliste explique dans L'Equipe les raisons de son départ de France Télévisions.

"J'allais à Stade 2 en pleurant". Ce samedi 4 avril, dans le journal L'Equipe, la journaliste Clémentine Sarlat raconte sa difficile expérience au sein de l'équipe des sports de France Télévision. 

Désignée en mai 2017 pour co-présenter aux côtés de Matthieu Lartot le magazine sportif "Stade 2" sur France 2, elle intègre l'émission en janvier 2018 après son congé maternité, mais décide de quitter l'émission au bout de quelques mois, puis le groupe France Télévisions en août 2018.

"En mai 2017, avant mon congé maternité, la direction des sports m'annonce que je vais coprésenter Stade 2 avec Matthieu Lartot. En réalité, c'était de la com. Il fallait juste annoncer une présentatrice", dénonce-t-elle dans l'Equipe.

"Lorsque je reviens, en janvier 2018, on me dit : ''À cause des lumières et des caméras, tu ne pourras pas être à côté de Matthieu.'' Je n'étais plus coprésentatrice. Quand j'ai demandé une augmentation, on m'a répondu : ''Rends-toi d'abord indispensable !'' Matthieu l'a eue, normal ! Mais pourquoi pas moi ? Puis on m'a mise en RTT sur mes jours de télétravail demandés pour m'occuper plus facilement de mon bébé, ça a été la goutte d'eau. Je leur ai dit : ''Vous ne sanctionnez pas les trois quarts des vieux qui ne viennent jamais au boulot. Moi, je bosse de chez moi, j'ai des preuves, et vous me posez des jours dans mon dos ?'' J'ai décidé de partir", poursuit-elle.

Mais ce ne sont pas les seules raisons de son départ. "J'allais à 'Stade 2' en pleurant. Pour la préparation de l'émission, personne ne me parlait. Ils m'avaient mise dans un bureau à part, loin des rédacteurs en chef. Je devais prendre mon ordi portable pour me rapprocher et comprendre de quoi on allait parler", raconte-t-elle. Elle dénonce aussi les remarques sexistes entendues. "Au service des sports, on côtoie des gens géniaux mais aussi des gros cons. Avec les vieux, dès que je mettais une jupe, j'avais forcément le droit à une réflexion. J'ai travaillé pour TF1 pendant la dernière Coupe du monde de rugby. Ça m'a fait bizarre, tout le monde était normal". 

Contactée par puremedias.com, la direction de France Télévisions a réagi à ces propos : "Conformément au principe de tolérance zéro appliqué avec rigueur dans l'entreprise, une enquête est diligentée pour faire la lumière sur les faits évoqués", a déclaré le groupe audiovisuel.

L'Equipe

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