Bordeaux accuse l’État de défaillance sur sa politique d’hébergement d’urgence<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Pierre Hurmic, maire de Bordeaux
Pierre Hurmic, maire de Bordeaux
©NICOLAS TURCAT / AFP

Défaillance de l’État ?

La mairie de Bordeaux a annoncé, mardi 10 octobre, déposer un recours indemnitaire contre l’État d'ici fin octobre.

Se fondant sur l’ouverture exceptionnelle d’un gymnase pour accueillir des personnes sans-abri ou sur les situations actuelles de sept ménages, la ville de Bordeaux accuse l’État de défaillance sur sa politique d’hébergement d’urgence. Estimant que ces exemples « démontrent une carence de l’État », la ville entend déposer un recours indemnitaire gracieux à la préfecture de la Gironde d’ici la fin du mois d’octobre. Selon la collectivité territoriale, le Centre communal d'action sociale (CCAS) assume à la place de l’État l’application du « droit pour toute personne sans-abri et en situation de détresse d'accéder à une solution d’hébergement ».

Cette annonce coïncide avec des démarches similaires portées par les maires de Lyon, Paris, Grenoble, Strasbourg et Rennes, ainsi que la publication d’une tribune commune, signée par plusieurs édiles dans les colonnes de Libération.

L’équipe municipale de Pierre Hurmic recense 554 personnes qui dorment dans les rues, les parkings et les bidonvilles bordelais. Un chiffre qui stagne quasiment : elles étaient 561 en janvier 2022.

Depuis 2020, les dépenses de la Ville pour pourvoir à l’hébergement d’urgence de ces personnes s’élèvent ainsi à 2,3 millions d’euros. La somme est déboursée par le Centre communal d'action sociale (CCAS), qui comprend le financement de chambres d’hôtel, les frais de fonctionnement de la halte de jour Stalingrad ou encore les loyers non perçus des 35 logements de la Ville réquisitionnés à cet effet.

La préfecture de la Gironde, qui dispose de plus de 1500 places d’hébergements d’urgence dans le département - hors plan hivernal -, assure que l’analyse des situations des sept foyers qui fondent ce recours indemnitaire est en cours. La mairie de Bordeaux refuse d’en dire plus à leurs égards, arguant « la préservation de leurs anonymats ». 

Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !