Mise à plat
Ayrault : taxe carbone, réforme des retraites,... le Premier ministre s'explique
Alors que Jean-Marc Ayrault est attendu dimanche soir sur le plateau du Journal de 20 heures de France 2, il était auparavant à La Rochelle pour l'université d'été du PS.
Le grand raout d'été des socialistes se termine ce dimanche. A La Rochelle, la majorité a cherché à montrer son volontarisme et son activisme en vue de la nouvelle année. C'est en ce sens que Jean-Marc Ayrault a pris la parole ce dimanche. Le Premier ministre a fait un large tour de table des sujets les plus importants à l'agenda de la rentrée. En premier lieu, il a assuré que la future contribution climat-énergie annoncée jeudi par le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin, ne "modifierait pas le niveau des prélèvements" fiscaux en France.
"Nous créons, conformément aux engagements du président de la République, une contribution climat-énergie, qui ne sera pas un impôt de plus mais une réforme fiscale, une réorientation de la fiscalité", a expliqué le Premier ministre en clôture de l'université d'été PS. Et d'ajouter que "le niveau des prélèvements ne sera pas modifié par l'introduction de cette contribution". "Il s'agit de modifier peu à peu, progressivement, les bases sur lesquelles reposent notre fiscalité en dissuadant les comportements polluants et en favorisant les comportements vertueux", a argumenté Jean-Marc Ayrault.
Autre sujet évoqué par le chef du gouvernement : la réforme des retraites. Alors que le Premier ministre recevra lundi et mardi les partenaires sociaux pour en discuter et que celle-ci sera présentée en Conseil des ministres le 18 septembre, Jean-Marc Ayrault a certifié qu'elle ne serait pas "une simple mesure de gestion financière et d'ajustement budgétaire". "Je connais l'inquiétude de nos concitoyens : des plus âgés qui redoutent des baisses de pension, des plus jeunes qui craignent de ne jamais toucher de retraite", a-t-il insisté. Toutefois, il n'a pas évoqué les pistes éventuelles comme des hausses des cotisations et de la CSG. Ces choix ne sont "pas encore arbitrés", avait-il expliqué la veille à des journalistes.
Enfin, alors que Jean-Luc Mélenchon multiplie ces derniers jours les attaques à l'encontre du gouvernement (et de Manuel Valls en particulier), le Premier ministre a critiqué sans le citer nommément le coprésident du Parti de gauche. "J'entends, sur la gauche de notre gauche une voix, une voix qui se présente comme celle du 'bruit et de la fureur', une voix qui refuse toute évolution et ne cesse d'appeler à une forme de résistance nostalgique", a tancé Jean-Marc Ayrault. Avant de conclure : "Je le dis avec force : la résistance ne peut pas être une fuite devant les réalités d'abord et devant les responsabilités ensuite".
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