Attentat en Libye : Laurent Fabius promet de trouver les coupables et de les punir

La France n'est plus épargnée par le terrorisme. L'ambassade de France en Libye a en effet été visée par une voiture piégée. L'explosion a fait deux blessés. Le bâtiment abritant les locaux de la chancellerie a été fortement endommagé et une partie du mur de l'enceinte a été détruite. Deux voitures garées devant l'ambassade étaient calcinées. Immédiatement après Laurent Fabius s'est rendu sur place. Le ministre français des Affaires étrangères a vivement condamné cet attentat. Il a qualifié cet acte de "lâche et odieux" et a assuré que Tripoli a promis de trouver les coupables et les punir.

"Nous condamnons avec la plus extrême vigueur cet attentat lâche et odieux fait pour tuer", a déclaré Laurent Fabius au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue libyen Mohamed Abdelaziz. Il a ajouté que les autorités libyennes avaient exprimé "leur détermination à trouver les coupables et les punir" et a assuré qu'il ne fallait "pas relâcher l'amitié franco-libyenne mais au contraire la rendre plus forte", a-t-il affirmé. "Les terroristes qui ont voulu porter un coup à la France, à la Libye et à l'amitié entre la Libye et la France en seront pour leurs frais", a poursuivi le ministre des Affaires étrangères. "Ce n'est pas seulement la France qui a été visée mais aussi l'amitié entre le peuple libyen et français et, d'une façon plus large, tout ceux qui luttent contre le terrorisme".

Laurent Fabius a indiqué par ailleurs avoir donné des "instructions" pour que la sécurité soit renforcée autour des représentations diplomatiques dans les pays de la région. Plus tôt, il a visité l'ambassade qui avait été la cible, dans la matinée, d'un attentat à la voiture piégée ayant fait deux blessés parmi les gendarmes français. Accompagné par le Premier ministre libyen Ali Zeidan et le chef de la diplomatie libyenne, Laurent Fabius a discuté également avec Mohamed Megaryef, président de l'Assemblée nationale, la plus haute autorité du pays. L'attaque, qualifiée d'"acte terroriste" par les autorités libyennes, survient dans un contexte d'insécurité croissante en Libye, où des milices font la loi, et dans un contexte régional marqué par le conflit au Mali où l'armée française est intervenue contre les groupes armés islamistes radicaux.