Assassinat de Samuel Paty : le procès de six collégiens s’ouvre ce lundi 27 novembre<!-- --> | Atlantico.fr
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Le premier procès dans l’affaire Samuel Paty s’ouvre ce lundi à Paris.
Le premier procès dans l’affaire Samuel Paty s’ouvre ce lundi à Paris.
©PASCAL GUYOT / AFP

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Les adolescents, âgés à l’époque de 14 et 15 ans, sont accusés d’avoir surveillé les abords du collège et désigné l’enseignant à l’assaillant, contre une rémunération.

Le premier procès dans l’affaire de l’assassinat du professeur Samuel Paty, survenu en 2020, par un jeune djihadiste s’ouvre ce lundi à Paris. Six anciens collégiens comparaissent à huis clos devant le tribunal pour enfants. Un deuxième procès, pour juger huit adultes, aura lieu devant la cour d'assises spéciale de Paris à la fin de l’année 2024.

La décapitation de Samuel Paty, intervenue sur fond de menace terroriste élevée, avait suscité un immense émoi en France et à l’étranger. Lors de cet attentat perpétré le 16 octobre 2020, Samuel Paty, un enseignant en histoire-géographie de 47 ans avait été poignardé puis décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine par Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d’origine tchétchène. Cet islamiste radicalisé, âgé de 18 ans, avait été tué par la police.

L’émotion provoquée par cet attentat terroriste a récemment été ravivée par l’assassinat mi-octobre d’un autre professeur, Dominique Bernard, tué à Arras par un jeune islamiste radicalisé.

Cinq des adolescents impliqués dans l’affaire Samuel Paty, à l’époque âgés de 14 et 15 ans, sont jugés pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées. Ils sont accusés d’avoir surveillé les abords du collège et désigné Samuel Paty à l’assaillant, contre rémunération.

Une sixième adolescente, âgée de 13 ans au moment des faits, comparaît pour dénonciation calomnieuse. Cette collégienne avait, à tort, soutenu que Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de la classe de se signaler et de sortir de la classe avant de montrer les caricatures de Mahomet. Elle n’avait en réalité pas assisté à ce cours.

Son mensonge a été à l’origine d’une violente campagne alimentée sur les réseaux sociaux par son père et par un militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, auteur de vidéos qui avaient attiré l’attention sur le professeur. Ces deux hommes seront jugés lors du second procès.

Pour la famille de Samuel Paty, ce premier procès, « fondamental », est très attendu.

Lors d’auditions où ils se sont effondrés en larmes, les collégiens ont juré avoir imaginé que le professeur se ferait tout au plus « afficher sur les réseaux », peut-être « humilier », « taper »… mais « jamais » que ça irait « jusqu’à la mort ».

A la sortie des classes, Samuel Paty est désigné par les adolescents : « Il est là ». Il sera assassiné peu avant 17 heures.

L’ex-compagne de Samuel Paty « fera parvenir une lettre à la présidente » mais n’assistera pas à l’audience, a indiqué Me Francis Szpiner, qui la défend ainsi que leur fils.

Les adolescents sont aujourd’hui lycéens. Ils encourent deux ans et demi d’emprisonnement.

Une dizaine d’enseignants collègues de Samuel Paty comptent se constituer parties civiles à l’ouverture du procès, en « soutien » de la famille, selon leur avocat Me Antoine Casubolo-Ferro. Une « démarche tardive » que « ne comprend pas du tout » Mickaëlle Paty, une autre sœur du professeur, qui estime que « leur soutien envers leur collègue fut loin d’être évident », selon son avocat, Me Louis Cailliez.

France 3 Régions

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