Anne Hidalgo s'engage à ne pas faire campagne sur le "wokisme" <!-- --> | Atlantico.fr
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Anne Hidalgo lors d'une séance photo, le 11 février 2020, pour l'AFP. La maire de Paris devrait annoncer sa candidature à l'élection présidentielle de 2022 dans les prochains jours.
Anne Hidalgo lors d'une séance photo, le 11 février 2020, pour l'AFP. La maire de Paris devrait annoncer sa candidature à l'élection présidentielle de 2022 dans les prochains jours.
©BERTRAND GUAY / AFP

2022

Alors qu'Anne Hidalgo devrait officialiser sa candidature dans les prochains jours, la maire de Paris publie "Une femme française"aux éditions de L'Observatoire et a accordé un entretien au Point dans lequel elle dévoile ses "grandes orientations".

Après plusieurs mois de réflexion, Anne Hidalgo devrait s'engager dans la course à la présidentielle dans les prochains jours. Elle publie le 15 septembre prochain un livre aux éditions de L'Observatoire, "Une femme française". 
La maire de Paris a accordé un entretien au Point à cette occasion. Elle évoque notamment les grandes lignes de sa campagne. 
Dans cette interview, Anne Hidalgo dénonce notamment "l'infantilisation des citoyens" qui "est malheureusement devenue une règle de gouvernement". 
Interrogée sur le wokisme, Anne Hidalgo estime qu'il est "très important que les journalistes éclairent l'opinion sur ces mouvements qui émergent". 
Elle a tenu à préciser sa position sur la culture woke dans le cadre de la campagne électorale pour 2022 : 
"je ne ferai pas ma campagne là-dessus".
Anne Hidalgo déplore le manque du dialogue du gouvernement sur la crise sanitaire ou le mouvement des Gilets jaunes dans cet entretien au Point : 
"Toutes les mesures qui ont été prises sur le pass sanitaire l'ont été sans dialogue avec les assemblées, et encore moins avec les communes, sans parler des commerçants ou des restaurateurs. Tout le monde court après une éventuelle traduction de la parole présidentielle par les préfets, qui en général ont eux aussi appris les décisions en regardant la télévision, en même temps que nous. Vous croyez qu'en 2021, en France, on peut encore procéder comme ça ? Ne peut-on pas se poser deux minutes et essayer de discuter ? (...) Lorsqu'on parle de jacobinisme, ce n'est pas la ville de Paris qui est en cause, mais bien le pouvoir central, qui devient incapable de capter les aspirations profondes des citoyens. Quand les Gilets jaunes manifestaient à Paris, c'était contre le symbole du pouvoir".
Anne Hidalgo a aussi dévoilé les contours de son projet et de ses propositions : 
"Le vrai sujet c'est que, durant les cinq dernières années, les classes moyennes ont décroché et n'ont plus les moyens, par le fruit de leur travail, d'offrir un avenir à leurs enfants. Pour l'école, la santé, le logement, je ferai des propositions très fortes pour tenir à nouveau la promesse républicaine d'égalité. (...) Ma position est claire : je veux un projet qui rassemble autour des valeurs de la République. Le grand moment qui s'ouvre doit poser les offres politiques. Celle dans laquelle je me reconnais est de gauche, humaniste, républicaine et écologiste. (...) Il faut remettre le pouvoir présidentiel à sa juste place. Le chef de l'État a beaucoup trop de pouvoirs, comparé même au président des États-Unis. Il détient un pouvoir de nomination excessif. Il faut bien plus y associer l'Assemblée nationale et le Sénat. Mais le pouvoir présidentiel est aussi paradoxalement très faible. Le président de la République doit être la figure qui incarne et porte une vision pour le pays et sa place dans le monde, celui qui exerce ses prérogatives régaliennes. Son rôle n'est pas de régler le détail de la vie des gens. Il faudra une réforme des institutions, en associant les citoyens et en les respectant. (...) Je ne suis pas pour l'instauration d'une VIe République".

Pour retrouvez l'entretien d'Anne Hidalgo auprès de la rédaction du Point : cliquez ICI

Le Point

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