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Selon Le Monde, Alexandre Benalla se serait reconverti dans la diplomatie privée en Afrique
©BERTRAND GUAY / AFP

Vers une nouvelle affaire Benalla ?

D'après des informations du Monde, Alexandre Benalla aurait démarré une nouvelle vie dans le "consulting" sur le continent africain.

Le voyage de l'ancien chargé de mission de l'Elysée au Tchad a suscité de nombreuses questions et interrogations, à quelques semaines à peine du déplacement présidentiel. La rédaction du Monde a publié un article ce jeudi 27 décembre qui a fait couler beaucoup d'encre et suscité de nombreuses réactions. 

Selon le quotidien, le directeur du cabinet du président de la République, Patrick Strzoda a adressé un courrier à Alexandre Benalla le 22 décembre dernier. Il a demandé à l’ancien chargé de mission à l’Elysée de lui "donner toutes informations pertinentes" sur "d’éventuelles missions personnelles et privées" qu’il aurait "exercées ou poursuivies comme consultant".

"S’agissant de vos activités personnelles actuelles, nous vous demandons de veiller qu’elles soient conduites dans le strict respect des obligations de secret et des devoirs déontologiques liés à l’exercice de vos fonctions passées au sein du cabinet. Bien entendu, nous vous interdisons de vous prévaloir d’une quelconque recommandation ou appui tacite de la présidence".

L'entourage du président a fait savoir que l’Elysée allait se pencher en interne sur les activités de l’ancien conseiller afin de vérifier qu’il n’avait jamais profité de son titre.

Le 22 décembre, Emmanuel Macron est arrivé dans la capitale tchadienne pour rencontrer son homologue, Idriss Déby. Le déplacement d'Alexandre Benalla est rendu public par La Lettre du continent le 12 décembre. L’ancien chargé de mission est contraint alors d’avertir lui-même l’Elysée. Selon des informations du Monde, Alexandre Benalla a été reçu à N’Djamena par le président Idriss Déby lui-même et par son frère, Oumar. Alexandre Benalla est ensuite parti vers Istanbul, en Turquie. Selon Le Monde, les nuits passées au Tchad ont été réglées par "un discret homme d’affaires franco-israélien, spécialiste de la diplomatie privée en Afrique pour le compte de gouvernements : Philippe Hababou Solomon".

Cet homme aurait effectué un autre voyage avec Alexandre Benalla au Congo-Brazaville en octobre dernier. 

Interrogé par la rédaction du Monde, Alexandre Benalla aurait indiqué qu'il faisait dorénavant du "consulting. J’ai fait une dizaine de pays en Afrique". 

Il se serait également rendu au Cameroun notamment.

L'Elysée a tenu à clarifier la situation auprès de la rédaction du Monde dès que le voyage au Tchad d'Alexandre Benalla a été dévoilé : 

"Depuis son départ, M. Benalla n’a jamais été mandaté ou sollicité pour quelque conseil ou mission que ce soit. Les seules personnes habilitées appartiennent au pôle Afrique du cabinet diplomatique du président.  Emmanuel Macron a toujours refusé qu’il y ait d’autres interlocuteurs que les acteurs institutionnels pour éviter les travers déjà connus de la République des intermédiaires".

Selon des précisions du Monde, Alexandre Benalla aurait par exemple négocié la vente d’uniformes pour les forces de sécurité camerounaises et tchadiennes et discuté d’investissements du Qatar lors de ses voyages en Afrique.

Alexandre Benalla serait également proche du lobbyiste controversé, Marc Francelet. L'article du Monde dévoile aussi qu'Alexandre Benalla aurait été en contact avec Charles Villeneuve et Jean-Pierre Elkabbach au sujet de rencontres avec Alexandre Djouhri. Les deux journalistes ont fermement démenti cette accusation ce jeudi. 

Alexandre Benalla a été meurtri et révolté par l'attitude de l'Elysée dans le récent communiqué dévoilé cette semaine. 

L'ancien chargé de mission de l'Elysée s'est confié à la rédaction du Monde : 

"Je vais continuer ce que je fais, je ne vais pas m’arrêter. Sauf si l’objectif final de ce début d’“affaire” est de me faire rentrer en France, de confisquer mes passeports et de m’interdire de voyager". 

Alexandre Benalla reste convaincu que certains conseillers à l’Elysée, des "archétypes des technos qui ne supportent pas quelqu’un qui n’est pas issu de leur milieu" cherchent à lui  nuire. 

Le Monde

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