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Agression de NKM : le procureur réclame une peine de 4 mois de prison avec sursis
©GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Jugement

Au procès de son agresseur, Nathalie Kosciusko-Morizet a demandé un dédommagement de 5 000 euros.

L'homme soupçonné d'avoir agressé Nathalie Kosciusko-Morizet sur un marché lors de la campagne des législatives a comparu ce mardi 11 juillet devant le tribunal correctionnel de Paris pour violences et outrage sur personne chargée d’une mission de service public. Vincent Debraize, maire de Champignolles en Normandie, est accusé d’avoir agressé physiquement la candidate lors d’un tractage sur un marché. Elle avait été brièvement hospitalisée après avoir chuté et perdu connaissance et s’était vu reconnaître deux jours d’incapacité totale de travail (ITT). L’agresseur présumé avait pris la fuite après les faits, mais avait été rapidement identifié grâce à des témoignages, des photos et des vidéos.

Vincent Debraize dénonce un "acharnement" contre sa personne

Placé sous contrôle judiciaire le 19 juin, il  avait demandé un délai pour préparer sa défense. A la barre, il a raconté sa version des faits : "Je reprends ma marche en disant : 'Eric Zemmour a raison, vous êtes une bobo de droite.' A ce moment, Nathalie Kosciusko-Morizet s'avance vers moi, très proche. Les tracts qu'elle a dans la main droite camouflent son visage. Je l'entends dire, à voix beaucoup plus basse : 'Dégage, connard.' Je me recule, j'avoue que j'étais totalement surpris et interloqué", a-t-il raconté selon Europe 1.

"Elle s'est mise à reculer, moi j'ai pris les tracts, et à mesure qu'elle reculait je les ai jetés au sol à mes pieds. Elle a continué à reculer, elle était déjà loin, et c'est là que je l'ai vue tomber", a-t-il expliqué.  S'il a reconnu avoir insulté la candidate LR, battue dans la 2e circonscription de Paris, il a nié "tout contact physique". "Je ne l’ai jamais giflée", a-t-il déclaré, en dénonçant un "acharnement" contre sa personne. "J’ai été très étonné de la façon dont les interrogatoires se sont déroulés, de l’acharnement". Son avocat a réclamé la relaxe.

Quatre mois de prison avec sursis et 1 500 euros d'amende

Présente également à l'audience, NKM a également fait entendre sa version de l'histoire : "On distribuait des tracts depuis neuf heures et demie, ça se passait bien ce matin-là (...) Comme c'était très agressif, une personne qui m'accompagnait s'est proposée de l'éloigner et je l'ai retenue parce qu'il avait dit être maire en Normandie et ce n'est pas dans ma culture. Pour moi, un élu ça se respecte, un maire en particulier (...) Il m'a arraché les tracts de la main, il m'a giflée avec les tracts. Quasiment en même temps il m'a donné un coup, je suis tombée en arrière et après je ne me souviens pas". Elle avait réclamé un dédommagement de 5 000 euros.

Dans l'après-midi, le parquet a réclamé une peine de quatre mois de prison avec sursis et 1 500 euros d'amende. Selon le procureur de la République, le prévenu n'a sans doute pas voulu blesser NKM et a été "totalement dépassé par ce qui se passait". Toutefois, il a souligné que "ces faits sont graves parce que Monsieur Debraize s'est attaqué à un élu. La seule sanction possible contre un élu, c'est de ne pas voter pour lui, pas de l'agresser". Le jugement sera rendu le 7 septembre. 

Lu sur franceinfo

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