Affaire des écoutes : la cour d'appel déplore la mise en cause personnelle d'une magistrate par Nicolas Sarkozy<!-- --> | Atlantico.fr
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Jacques Boulard, le premier président de la cour d'appel de Paris, regrette la mise en cause personnelle d'une magistrate par Nicolas Sarkozy dans l'affaire des écoutes lors d'une interview au Figaro.
Jacques Boulard, le premier président de la cour d'appel de Paris, regrette la mise en cause personnelle d'une magistrate par Nicolas Sarkozy dans l'affaire des écoutes lors d'une interview au Figaro.
©BERTRAND GUAY / AFP

Justice

Le premier président de la cour d'appel de Paris regrette la mise en cause personnelle d'une magistrate après la condamnation en appel de l'ancien président Nicolas Sarkozy dans l'affaire des écoutes.

Dans un communiqué publié ce vendredi 19 mai, le premier président de la cour d'appel de Paris, Jacques Boulard, a réagi, de manière rarissime, à des propos tenus par Nicolas Sarkozy dans un entretien au Figaro à propos de la magistrate Sophie Clément, à la suite de sa condamnation en appel dans l'affaire dite des écoutes Bismuth.

Nicolas Sarkozy a été condamné mercredi à trois ans d'emprisonnement, dont un an ferme à purger sous surveillance électronique, pour corruption et trafic d'influence.

L’ancien chef de l’Etat a formé un pourvoi en cassation qui suspend l'exécution de la peine.

Dans son communiqué, Jacques Boulard déplore la mise en cause personnelle d'une magistrate « par la reprise d'observations qu'elle a formulées, il y a près de 15 ans, sur un projet de réforme, pour discréditer une décision de justice rendue collégialement, après des débats contradictoires ».

Comme l'a récemment rappelé le Conseil supérieur de la magistrature, « dans un État de droit démocratique, la critique d'une décision de justice ne doit en aucun cas s'exprimer par la mise en cause personnelle du magistrat auteur de la décision », estime-t-il.

Dans le cadre de l'interview accordée au Figaro, Nicolas Sarkozy a déclaré que certains magistrats sont « dans un combat politique » :

« Comme un journaliste l'a révélé mercredi, la présidente de la chambre qui m'a condamné s'en est prise à moi nominativement en 2009 dans un article du Monde. N'aurait-elle pas dû se déporter, plutôt que de juger un homme qu'elle avait publiquement mis en cause de manière aussi véhémente ? ».

Dans un article publié par Le Monde en 2009, Sophie Clément, alors juge d'instruction, affirmait qu'elle changerait de poste si la réforme de la Justice voulue par Nicolas Sarkozy voyait le jour.

Le Figaro

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