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Affaire Bygmalion : Jérôme Lavrilleux reconnaît des "dérapages" financiers, l'ex-trésorier de Sarkozy conteste la version de l'avocat
©REUTERS/Philippe Wojazer

A suivre

Bygmalion s'est vu "imposer" un schéma "à la demande de l'UMP", a assuré ce lundi l'avocat de la société, Patrick Maisonneuve. Jérôme Lavrilleux, le directeur de cabinet de Jean-François Copé a indiqué sur BFMTV "assumer les dérapages" dans les comptes de campagne. Il assure aussi que ni Copé, ni Sarkozy n'étaient au courant.

  • Ce lundi, Jean-François Copé, le président de l'UMP, a assuré "ne pas être courant". Invité de BFMTV, il a déclaré : "Je n'ai pas vu les factures, ce n'était pas ma fonction. Je faisais confiance à ceux dont c'était le métier. Je n'ai pas pour mission de repasser derrière des gens dont c'est le métier"
  • Le président de l'UMP devrait prochainement déposé une plainte contre X et souhaie être entendu par la police.
  • Le député Pierre Lellouche, qui conteste avoir été associé à une conférence facturée et organisée en son nom en mai 2012, a lui aussi annoncé qu’il allait porter plainte pour usurpation d’identité.
  • L'Express a publié une preuve de l'implication de Jean-François Copé dans cette affaire : une facture de 878 000 euros signée de son nom.
  • Un bureau politique exceptionnel de l'UMP aura lieu mardi matin

22h30. Jérôme Chartier veut que "tout soit dit"

Les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy ont "explosé", déclare le filloniste Jérôme Chartier sur iTélé. Il a aussi qualifié cette journée de "surréaliste". "Je veux que tout soit dit", poursuit le député, qui considère que Jean-François Copé "doit la transparence" aux militants UMP. "J'avais entendu parler d''un montant très important pour le meeting de Villepinte, 6 à 7 millions d'euros" avoue-t-il.

"On a dépassé le plafond de la moitié", rappelle-t-il. "Je n’imagine pas qu'une seule personne ait été au courant d'un dépassement pareil." Enfin Jérôme Chartier attend que Copé "fasse toute la lumière" sur cette affaire et qu'il explique comment il a pu ne pas être au courant.

22h20. L'ex-trésorier de Sarkozy conteste la version de l'avocat de Bygmalion, selon l'AFP.

Philippe Briand déclare avoir appris "avec consternation les déclarations" de Me Patrick Maisonneuve et assure qu'"il n'a jamais été demandé d'imputer des dépenses sur le compte de l'UMP". Plus tôt sur RTL,  il avait affirmé n'avoir "jamais eu à faire passer des factures sur les côtés, ce n'est pas le genre de la maison". "Je suis assez abasourdi par ce que l'on entend de révélations de la journée", a-t-il certifié. Au sujet du degré de connaissance de Nicolas Sarkozy, Philippe Briand a assuré n'avoir "jamais vu Nicolas Sarkozy donner aucune consigne sur ses comptes de campagne". Il a également déclaré envisagé "de faire une réponse judiciaire".

22h10. Fillon va demander le départ de Jean-François Copé, selon iTélé

François Fillon demandera demain le départ de Jean-François Copé "au nom des principes", selon iITélé. Il demandera la mise en place d'une direction provisoire de l'UMP.

21h40 Le Point affirme que Bygmalion a touché plus de 26 millions d'euros en deux ans 

En deux ans, 26,7 millions d'euros seraient sortis  des caisses de l'UMP pour être versés à Bygmalion, selon les informations du Point. Rien qu'en 2012, année de la présidentielle, le parti aurait versé 23,5 millions d'euros à l'entreprise de communication.

21h20. Selon Benoist Apparu, "l'UMP a besoin d'une révolution stratégique"

Le maire UMP de Chalons-en-Champagne a indiqué attendre, pour se prononcer, "le bureau politique" de l'UMP mardi matin et "les explications de Jean-François Copé". Il attend surtout de son parti qu'il "tire les conséquences du scrutin européen".

21h05. L'affaire Bygmalion est le "naufrage" de l'UMP, selon Dupont-Aignan

"En reconnaissant que des meetings de Nicolas Sarkozy ont été indûment facturés à l'UMP, Jérôme Lavrilleux, ancien directeur de campagne de Jean-François Copé, assume publiquement les méthodes scandaleuses d'un parti à la dérive", dénonce le souverainiste Nicolas  Dupont-Aignan dans un communiqué. "La justice devra désormais faire son travail pour savoir qui était au courant de ces méthodes qui abîment toujours plus l'image des politiques dans notre pays", écrit celui qui avait quitté l'UMP en 2007.

20h50. Roger Karoutchi, sénateur UMP, a "trouvé Jérôme Lavrilleux très courageux"

Sur BFMTV, il a assuré:  "Je ne me suis pas rendu compte que la campagne avait pu couter aussi chère" rappelant qu'elle avait été "plus courte que celle de 2007". Roger Karoutchi s'est aussi  dit "favorable" à la proposition d'Alain Juppé d'organiser un "congrès réformateur" pour l'UMP. 

20h40 Les derniers développements autour de l'affaire Bygmalion sont "absolument sidérants" s'ils sont avérés et annoncent "un nouveau séisme de la droite", a estimé à l'AFP Carlos Da Silva, le porte-parole du PS."Nous sommes face à un nouveau séisme de la droite. En même temps, il faut garder son calme et la justice doit pouvoir faire au plus vite son travail et la lumière sur ces révélations", a-t-il ajouté.

20h35. Patrick Maisonneuve s'exprime sur France 3

"Bygmalion est intervenue dans le cadre de meetings qui ont été facturés avec un habillage fait à la demande de l'UMP", explique l'avocat de la société face à la caméra France 3. Voici ce qu'il a dit. 

20h30. Pour Alain Juppé, "la première urgence est de sauver l'UMP"

Sur son blog, l'ancien Premier ministre perle de "séisme" et  estime que la "première urgence" est de sauver "l’UMP du désastre qui la menace". "Je suis attaché à ce mouvement qu’avec d’autres, j’ai contribué à le créer. Je crois plus que jamais à sa pertinence, et même à sa nécessité dans le paysage de notre démocratie. Encore faut-il qu’il clarifie à la fois sa ligne et son organisation" écrit-il.

"Nous pourrons nous mettre en situation d’incarner demain une alternance crédible si nous revenons à l’esprit originel de l’UMP : la réunion de la droite et du centre ; s’imaginer que c’est en chassant sur les terres idéologiques du FN que nous pourrons nous refaire est un non-sens. C’est pourquoi je souhaite que nous rencontrions dès que possible les dirigeants de l’UDI et du MODEM avec qui nous devrons organiser les prochaines primaires présidentielles" ajoute Alain Juppé. Et de conclure : "Pour y parvenir, il faut que la direction de l’UMP retrouve son crédit. Seul un retour prochain devant les militants, dans un congrès refondateur, sera à la hauteur des enjeux".

20h20 Henri Guaino nie connaître l'affaire

"L'UMP, je ne vous fais pas un dessin, et par son score électoral et par son discrédit moral qui ce soir l'atteint, n'est pas en situation d'incarner une opposition crédible", a affirmé Henri Guaino sur France Info. "Notre démocratie ce soir est bien mal en point", a ajouté l'ancien conseiller de Nicolas Sarkzoy.

Le député des Yvelines a certifié aussi ne pas être au courant des dessous de l'affaire Bygmalion. "Au courant de quoi ? Qu'est ce que vous voulez que j'ai à faire dans des questions de financement de campagne ? Et d'ailleurs je pense que Nicolas Sarkozy lui-même... Moi, je ne l'ai pas vu consacrer un instant à ces questions pendant le temps de la campagne présidentielle", a déclaré Henri Guaino. "Tout cela devient d'une grande confusion, chacun essaie de se défausser sur les autres, nous verrons", a éludé le responsable de l'UMP.

20h10 L'ex-trésorier de Sarkozy se dit "abasourdi"

Philippe Briand, le trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy, répond sur RTL aux accusations de "fausses factures" de l'avocat de Bygmalion. Il affirme n'avoir "jamais eu à faire passer des factures sur les côtés, ce n'est pas le genre de la maison". "Je suis assez abasourdi par ce que l'on entend de révélations de la journée", a-t-il certifié. 

"13 millions de dépenses pour les meetings ça me semblait déjà très important, si on me dit qu'il y a 11 millions de plus je trouve que c'est incroyable", a poursuivi l'ancien trésorier. "Moi je ne suis pas capable d'apprécier la facturation d'une prestation comme ça, ce n'est ni mon rôle ni ma capacité d'appréciation mais déjà 13 millions c'est beaucoup d'argent", a-t-il martelé. 

Au sujet du degré de connaissance de Nicolas Sarkozy, Philippe Briand a assuré n'avoir "jamais vu Nicolas Sarkozy donner aucune consigne sur ses comptes de campagne". Il a également déclaré envisagé "de faire une réponse judiciaire". "Sur ce sujet-là il n'est pas question de toucher à mon intégrité. A aucun moment je n'ai donné d'ordre là-dedans, je n'ai fait que valider les devis qui étaient là et de les transmettre pour paiement", a-t-il conclu.

20h05. La réaction de Michèle Alliot-Marie

L'eurodéputée UMP a estimé qu'il pouvait y avoir "d'autres versions" que celle présentée lundi par l'avocat de Bygmalion accusant l'UMP de fausses factures pour dissimuler des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. "Il y a les effets d'annonce, toujours, et puis il y a des choses où (Me Patrick Maisonneuve) expliquait que quand il y avait des prestations et notamment des meetings, certaines parties relevaient de l'UMP, d'autres parties relevaient du financement de la campagne, c'est là ou il y a besoin d'éclaircissement", a estimé l'ancienne ministre. 

"Le nom de Jean-François Copé n'a été cité par l'avocat que pour le dédouaner, si j'ai bien compris, pour l'instant on ne sait pas qui, ni du côté de la campagne de Nicolas Sarkozy, ni du côté de l'UMP éventuellement, serait réellement responsable de transferts illégaux s'il y avait eu de tels transferts", a dit l'ancienne ministre. 

20h00. Pierre Lellouche ignore si Nicolas Sarkozy était au courant. Il ajoute que "la droite française doit tourner la page". Le député UMP a aussi réagi à l'intervention de Jérôme Lavrilleux et parlé d'"un moment choc de télévision, un moment très émouvant". "J’ai de l’estime pour lui, il a été très honnête vis-à-vis de moi, après que mon nom a été tiré dans la boue ces deux dernières semaines".

"Mon seul souci c’est l’intérêt général. Si nous continuons comme ça, nous allons vraiment ouvrir un boulevard au FN. Une démocratie ça a besoin d’une opposition. Il faut qu’on en sorte vite."

19h50. Pierre Lellouche donne sa version des faits sur BFMTV

Le député de Paris confirme demander  le "retrait de Jean-François Copé". Pour autant il assure "que ce n'est pas la revanche de François Fillon". "C'est compliqué de travailler depuis deux ans à l'UMP". "Les risques d'explosion existent si nous ne faisons rien. On ne peut pas considérer qu'il ne s'est rien passé. Entre les affaires et les résultats aux élections européennes, on est obligé de changer les choses. Il faut que, demain, les responsables de l'UMP passent la main à un système transitoire. Jupé, Fillon et Raffarin peuvent piloter le parti" estime Pierre Lellouche. 

19h40. Cambadélis ne veut "pas prendre partie"

Appelé à réagir sur l'affaire Bygmalion, le premier secrétaire du PS a expliqué sur BFMTV "ne pas vouloir intervenir là-dedans". "Il y a une attaque d’un avocat d'un côté et un système de défense de l’autre, ce n’est mon rôle de prendre partie. L’enquête va se faire et on y verra clair à la fin", a expliqué le patron du PS. "Je ne pense pas qu’il soit raisonnable et responsable dans rajouter dans la période que nous traversons".

19h30. Jérôme Lavrilleux explique ne pas faire de la politique "pour se foutre du fric dans la poche. je me suis engagé à fond". "Il n'y a eu aucune malversation, aucun paiement en liquide. Les fonds sont ceux de l'UMP" certifie-t-il. "Il y a eu un engrenage irrésistible, d’un train qui file à grande vitesse et les personnes qui auraient dû tirer le signal d’alarme ne l’ont pas fait et j’en fait sûrement partie", a-t-il conclu les larmes aux yeux. 

19h25. Jéröme Lavrilleux confirme le montant de "10-11 millions d'euros". Il ajoute "n'avoir à protéger personne et dire sa vérité : Copé n'est en rien impliqué dans cette affaire". Le directeur de cabinet assure "qu'il se rendra à toutes les convocations de la justice" malgré le fait qu'il bénéficie de l'immunité parlementaire de député européen. "Je ne me reproche rien si ce n'est ne pas avoir tiré sur la sonnette d'alarme plus tôt (...) je n'en ai pas eu le courage". 

19h20. "C'est impossible de faire un campagne avec 22 millions d'euros"

Le tout nouvel eurodéputé "s'interroge donc" pour les autres partis. Il assure aussi que "Pierre Lellouche n'a rien à voir avec cette affaire. Il n'est au courant de rien, il n'est pas impliqué, je le dis très franchement ce soir". "Je n'ai jamais eu à discuter de ce genre de sujets (les factures, ndlr) avec Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé" certifie encore Jérôme Lavrilleux. 

19h15. Jérôme Lavrilleux se défend sur BFMTV.

Il affirme que Copé "n'a pas été mis au courant de toutes ces dérives". "C'est ma part de vérité. Je n'ai pas connaissance d'un détournement de fond ou d'un enreichissment personnel : je vais d'ailleurs publier mon patrimoine dans les prochains jours". "Ce n'est pas une affaire de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy. Il s'agit de dépenses qui ont explosées. Pendant la campagne on me demande d'organiser des meetings et nous terminons la campagne avec plus de quarante meetings. J'ai lu dans la presse que des prestations avaient été surfacturées, voire inventées (...) Une partie des dépenses a été absorbée par l'UMP. Des factures présentées l'ont été dans le cadre de la campagne. Le meeting de Villepinte était aussi le lieu du Conseil de l'UMP."

"Il y a eu un dérapage sur le nombre d'événements organisés dans cette campagne [...] J'ai commis l'erreur de ne pas dire stop. Je n'ai pas fait part de mes doutes à Nicolas Sarkozy ou à Jean-François Copé. "J'étais pas le directeur de campagne mais je me défausse sur personne, moi, insiste-t-il. [...] Ce n'est pas parce que c'est difficile à croire que ce n'est pas la vérité".

19h10. La réaction de Jean-Marie Le Pen

"Toutes ces casseroles derrière monsieur Sarkozy". "C'est une bombe thermonucléaire", a assuré l'eurodéputé sur BFMTV. "Dans le fond ce système a permis à monsieur Sarkozy d'être devant madame Le Pen. Madame Le Pen aurait pu être au second tour" en 2012, a-t-il estimé. "Il s'agit d'accusations extrêmement graves si on les additionnent aux affaires Kadhafi, Tapie... Toutes ces casseroles qui trainent derrière monsieur Sarkozy".

19h00. "Copé essaye de mouiller Sarko pour sauver sa peau"

Selon un filloniste, dont les propos sont relayés par Le Monde,  ces dernières révélations sont à interpréter comme une volonté de Jean-François Copé de ne pas tomber seul : "Copé essaye de mouiller Sarko pour sauver sa peau. Si l'affaire Bygmalion masque effectivement des dépenses de campagne non inscrites dans les comptes de campagne de la présidentielle, Sarko peut se faire embarquer dans la chute de Copé. Sa faiblesse énorme, c'est d'avoir confié les clés de sa campagne au camp Copé. Il reste par exemple très proche de Lavrilleux, qui est informé très précisément des montages financiers de la campagne présidentielle. Sarkozy a ainsi pris le risque d'être mouillé dans cette histoire".

18h56 : Laurent Wauquiez en a "assez de payer l'addition"

18h52. Lellouche demande à Copé de "se mettre en retrait" de l'UMP.

Le député UMP a lui déposé plainte dans l'Affaire Bygmalion pour usurpation d'identité. "Je lui [Copé] demande de se mettre en retrait de la direction du parti le temps que l'enquête dise qui a fait quoi et qui", a-t-il indiqué sur RTL. "Le scandale est tel, la gravité de la situation politique est telle que nous n'avons pas d'autre choix que changer la direction du parti, sans présumer de la présomption d'innocence", a expliqué Pierre Lellouche. 

18h50 "Je mesure l'incident politique, je suis conscient des conséquences que cela peut avoir" déclare l'avocat de Bygmalion sur i>Télé. 

18h45. Patrick Maisonneuve ne sait pas si Copé "était au courant"

"Je n'ai pas le sentiment que ce que j'ai dit cet après-midi sera démenti" assure-t-il sur i<Télé.  Il certifie aussi qu'"on est dans un ordre de grandeur, en ce qui concerne les fausses factures, de 10 à 11 millions d'euros' qui concerne "une cinquantaine de meeting" où la société Bygmalion est intervenue. 

18h35. La réaction de Pierre Moscovici 

"Ce qu'on découvre n'est pas...superbe. Cela ne correspond pas à l’exigence d’éthique et de renouveau qui s’est aussi exprimée lors des élections européennes. Il y a probablement  un besoin de transparence, puis d’explication, et des leçons à tirer pour ce parti", a estimé l'ancien ministre de l'Economie sur BFMBusiness

18h10. Jean-François Copé au siège de l'UMP
Le président du parti est arrivé au siège de l'UMP où ont lieu des perquisitions.

18h00. Perquisitions en cours à l'UMP et chez Bygmalion

Selon des informations d'Europe 1, celles-ci ont démarré quelques minutes après les déclarations de Me Maisonneuve, l'avocat de Bygmalion. La station de radio indique avoir  "constaté que des policiers ont entamé de perquisitions dans les locaux de l’UMP". Les locaux de Bygmalion, dans le 9e arrondissement de Paris, sont également actuellement perquisitionnés.

17h30. Les révélations de l'avocat de Bygmalion

L'UMP n'en finit plus d'être secouée de l'intérieur. Ce lundi, au lendemain des mauvais résultats aux élections européennes, c'est jour de règlements de compte au sein du parti avec pour objet commun : l'affaire Bygmalion. Ainsi, Patrick Maisonneuve, l'avocat de cette entreprise, soupçonnée d'avoir surfacturé des événements à l'UMP, assure que les prestations pour lesquels les factures litigieuses ont été établies ont bien été effectuées par la société, mais que leur véritable nature a été dissimulée.

Il affirme ainsi que Bygmalion s'est vu "imposer" un schéma "à la demande de l'UMP".  "Ni surfacturation, ni rétrocommission, ni enrichissement personnel", mais "de fausses factures faites à la demande de l'UMP". C'est la déclaration choc de Maitre Patrick Maisonneuve, lors d'une conférence de presse.


A lire aussi : Affaire Bygmalion : Copé va porter plainte, L'Express publie une preuve de son implication

Interrogé par les journalistes, l'avocat a déclaré qu'il y avait "plus de 10 millions d'euros sur les factures litigieuses" en tout. Des factures qu'il qualifie de litigieuse puisqu'elle concernait "des meetings du candidat Sarkozy et non pas des conventions de l'UMP". "Il y a eu des factures qui ne devaient pas être imputées à l'UMP. Il y a de vraies prestations. Elles sont bien réelles, sauf qu'elles devaient être facturées au candidat -Sarkozy, ndlr- et pas à l'UMP", a-t-il précisé. En conclusion, selon lui, cela ne devrait pas être l'affaire Bygmalion mais "l'affaire des comptes de campagne" de Sarkozy. 

A lire aussi : Affaire Bygmalion : Jean-François Copé entend "assumer" ses responsabilités mais dit qu'il ne savait "rien du tout"

Au lendemain de la gifle des européennes qui ont vu l'UMP se faire distancer de plus de quatre points par le FN, l'heure des comptes a donc véritablement sonné à l'UMP. Jean-François Copé, le président du parti,  a notamment annoncé son intention de déposer plainte contre X ce lundi et assuré sur BFMTV ne rien savoir de cette affaire. L'Express a publié pourtant une facture qui porte sa signature et Libération avait évoqué plus de 70 conventions pour un montant total de près de 20 millions d'euros. 

16h45. Pierre Lellouche assure avoir été "sali"

Le député UMP de Paris a été interviewé par  Le Point.fr. Il explique pourquoi il a déposé plainte dans le cadre de l'affaire Bygmalion. "J'ai porté plainte pour usurpation d'identité parce que j'ai été sali, mon nom a été accolé à une conférence qui se serait déroulée le 30 mai 2012, trois semaines après la défaite de Nicolas Sarkozy ! Et qui aurait coûté 299 000 euros ! Pourquoi une telle somme alors que les locaux et les intervenants sont gratuits et que l'on invite les adhérents par mail ou par SMS ? Et puis je m'interroge sur le thème de la convention "l'accès au crédit" ? Je peux vous parler de l'Irak ou du Mali, mais le "crédit" n'est pas mon sujet de prédilection."

Pierre Lellouche confirme que, ce jour-là, il était le matin à l'Assemblée nationale, puis le soir à une réunion en présence de Xavier Bertrand. "Mes agendas sont entre les mains de la justice." Et de poursuivre, avec regrtes : "Cette affaire nous a probablement fait perdre plusieurs points lors du scrutin des européennes, il appartient donc à Jean-François Copé d'en tirer les conséquences. J'attends du bureau politique de mardi une solution rapide." 

16h15. Bernard Debré demande le départ de Copé

Le député UMP filloniste a déclaré lundi que le président de son parti Jean-François Copé devait "partir, avec une partie de son équipe" de ce poste. A l'UMP, "il faut changer véritablement l'équipe de Jean-François Copé, avec Jean-François Copé évidemment", a déclaré l'élu parisien lors de l'émission Lundi Politique (Metronews-France Bleu 107.1). "Il faut d'abord reformater l'UMP, il faut changer la direction de l'UMP". Pour piloter l'UMP, "que l'on mette éventuellement Juppé et Raffarin pour qu'ils puissent, de façon transitoire, gérer mais aussi impulser des idées", a suggéré Bernard Debré.

Il a déploré, sans citer nommément Jérôme Lavrilleux, tête de liste UMP dans le Nord-ouest, que l'on ait désigné "le plus proche de Jean-François Copé pour qu'il soit un peu à l'abri de la justice". Donc "Copé doit partir, avec une partie de son équipe", a tranché M. Debré en déplorant "toutes ces casseroles qui font un bruit terrible". Par ailleurs, selon le député, Nicolas Sarkozy, avec sa tribune d'avant les Européennes, "a parlé, a grillé: c'était un fusil à un coup".

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