Depuis la mise en examen de l'ex-chef de l'Etat le 21 mars, des sources proches du dossier avaient indiqué à l'AFP que le parquet adopterait cette position. Selon l'une d'elles, les confrontations organisées ce jour-là, juste avant sa mise en examen, entre Nicolas Sarkozy et d'anciens membres du personnel de l'héritière de l'Oréal, sur le point de savoir s'il avait pu la rencontrer à plus d'une reprise en 2007 en vue d'obtenir d'elle abusivement un financement de sa campagne, n'avaient "rien" apporté de neuf en faveur de cette thèse.
Le 28 mars, une semaine exactement après cette mise en examen, les juges en charge de l'affaire - Jean-Michel Gentil, Cécile Ramonatxo et Valérie Noël - avaient officiellement annoncé aux 12 personnes mises en examen dans ce dossier, dont l'ancien président de la République, que l'enquête était terminée. Le parquet de Bordeaux doit désormais faire savoir dans les trois mois quelle est sa position concernant les poursuites visant ces 12 personnes, soit en faveur d'un renvoi devant le tribunal, soit pour un non-lieu, comme cela semble être le cas pour l'ex-président.
Son avis n'a pas à être suivi par les magistrats instructeurs, qui peuvent passer outre, auquel cas le parquet pourrait encore faire appel de leur décision devant la Cour d'appel, qui trancherait alors en dernier ressort. L'ex-chef de l'Etat a toujours clamé son innocence, estimant que cette mise en examen était injuste. Selon son avocat Me Thierry Herzog, il ne s'est rendu au domicile des Bettencourt qu'une seule fois pendant sa campagne électorale, le 24 février 2007, et ne s'y est entretenu qu'avec l'époux de Liliane Bettencourt, André, décédé neuf mois plus tard.
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