Accident de Pierre Palmade : l'humoriste a été mis en examen et assigné à résidence dans un service d’addictologie sous bracelet électronique, le parquet fait appel

L’humoriste Pierre Palmade a été mis en examen et assigné à résidence vendredi dans un service d’addictologie, sous surveillance électronique, après l'accident de la route dans lequel il est impliqué. Le parquet, qui avait requis son placement en détention provisoire, a annoncé faire appel de cette décision.

A l’issue de sa garde à vue vendredi midi, Pierre Palmade a été déféré au tribunal de Melun où il a été présenté à un juge des libertés et de la détention.

Les deux passagers à bord du véhicule du comédien au moment de l'accident et qui avaient quitté les lieux peu après la collision ont été placés sous le statut de témoin assisté pour non-assistance à personne en danger, selon BFM TV. Ils n'ont donc pas été mis en examen.

Vendredi 10 février, en début de soirée, Pierre Palmade se trouvait au volant d'une Peugeot 3008 sur la D372, au niveau de Villiers-en-Bière, en Seine-et-Marne. La voiture de l’humoriste a dévié de sa trajectoire avant de percuter un autre véhicule. A son bord, un homme d'une quarantaine d'années, son fils de 6 ans et une femme enceinte. Cette dernière a perdu son bébé à la suite de l'accident.

Une enquête a été ouverte par le parquet samedi 11 février pour « homicide et blessures involontaires » alors que Pierre Palmade a été testé positif à la cocaïne et aux médicaments de substitution après l'accident.

L'enfant de 6 ans et son père sont toujours hospitalisés en réanimation « dans un état grave », a indiqué ce vendredi le procureur de Melun.

Cet accident de la route pose la question du statut du foetus en droit pénal. L'enquête doit déterminer si le bébé a respiré après avoir été sorti du ventre, même durant quelques secondes, et peut donc être juridiquement considéré comme une personne humaine.

Pierre Palmade avait été dans un premier temps hospitalisé au Kremlin-Bicêtre avant d'être transféré mercredi au centre hospitalier de Melun pour être entendu par les enquêteurs sous le régime de la garde à vue. Il « a reconnu avoir consommé de la cocaïne ainsi que des drogues de synthèse avant de prendre le volant » mais « a indiqué n'avoir aucun souvenir précis des circonstances de l'accident », a ajouté le procureur dans un communiqué.