Fin de parite
36, quai des Orfèvres : le chef de la police judiciaire de Paris, Bernard Petit, mis en examen pour violation du secret de l'instruction
Il a été immédiatement démis de ses fonctions. Une telle procédure est une première pour un directeur de la PJ parisienne.
Coup dur au 36. Les affaires se multiplient ces derniers mois mais la mise en examen du patron de l'institution parisienne est un choc. Il y a quelques jours, il faisait partie des quatre personnes, policiers ou ex-policiers, arrêtées dans le cadre d'une affaire de violation du secret de l'instruction. Trois d'entre eux, dont Bernard Petit, ont été mis en examen par les juges d'instruction, le 5 février dans la soirée.
Le patron de la PJ ainsi que son chef de cabinet, Richard Atlan, sont soupçonnés d'avoir violé le secret de l'instruction concernant un éventuel trafic d'influence impliquant le fondateur du GIGN, Christian Prouteau. Selon le parquet, Bernard Petit aurait tenté "d'entraver le déroulement des investigations ou la manifestation de la vérité."
Le troisième homme, Philippe Lemaître, est suspecté d'avoir été l'intermédiaire entre Bernard Petit et Christian Prouteau. Son responsable, Jo Massenet, directeur de l'Association nationale d'action sociale au ministère de l'Intérieur est toujours en garde à vue et pourrait être présenté aux juges d'instruction samedi 8 février.
Le ministère de l'Intérieur a rapidement réagi en relevant de ses fonctions Bernard Petit. Pour le remplacer, Bernard Cazeneuve a proposé au président de la République Christian Sainte, directeur de la PJ de Marseille.
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