Cette réaction intervenait en plein maelström politique né de la révélation par le site d'informations en ligne, le 16 juin, d'enregistrements pirates réalisés par le majordome de Liliane Bettencourt. Ces documents sonores révélaient la fragilité de l'héritière de l'Oréal et suggéraient des relations étroites entre la milliardaire et des figures de l'UMP, dont Eric Woerth, ex-ministre UMP du Budget. Dans un communiqué, Mes Edouard de Lamaze et Eric Morain, conseils de Xavier Bertrand, qui n'était pas présent pour la décision, se sont réjouis "de cette décision" du tribunal correctionnel de Paris, qui "consacre une nouvelle fois la liberté d'expression au travers d'une appréciation vertement exprimée selon les termes mêmes du jugement rendu".
Edwy Plenel va faire appel
Forcément de son côté le fondateur de Mediapart s'oppose à cette décision de justice. "Nous allons continuer ce débat judiciaire devant la cour d'appel", a réagi Edwy Plenel, qui n'exclut pas d'aller "jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme". "Mediapart est un justiciable serein à la différence de ceux que j'entends depuis plusieurs jours, à savoir les protagonistes de l'affaire Bettencourt, notamment dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, tel Henri Guaino, qui insultent et piétinent l'indépendance de la justice", a-t-il ajouté.
Dans cette affaire, les juges de la chambre de la presse ont considéré que "les propos de Xavier Bertrand ne relevaient pas d'une qualification recouvrant un fait précis", a-t-il expliqué. "J'ai réagi à chaud mais je ne retire aucun mot", s'était défendu devant la 17e chambre correctionnelle, le 12 février dernier, le député-maire de Saint-Quentin (Aisne). L'affaire Bettencourt a pris un nouveau tournant avec la mise en examen jeudi à Bordeaux de l'ex-président de la République par le juge Jean-Michel Gentil pour "abus de faiblesse" à l'encontre de l'héritière de L'Oréal.
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !