Xavier Bertrand, vrai ou faux gaulliste social ? <!-- --> | Atlantico.fr
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Le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et candidat à l'élection présidentielle de 2022 pose lors d'une séance photo à Paris, le 1er juillet 2021.
Le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et candidat à l'élection présidentielle de 2022 pose lors d'une séance photo à Paris, le 1er juillet 2021.
©JOEL SAGET / AFP

Bonnes feuilles

Ian Hamel publie « Xavier Bertrand, l’obstiné » aux éditions de L’Archipel. Xavier Bertrand a gravi un à un les échelons jusqu’à être, aujourd’hui, un candidat crédible dans la course à l’Elysée. Ian Hamel retrace le parcours hors norme d'un candidat aussi opiniâtre qu'atypique. Extrait 1/2.

Ian Hamel

Ian Hamel

Journaliste d'investigation, Ian Hamel suit l'affaire Bettencourt pour Le Point et l'Agefi, quotidien de la finance à Lausanne. Parmi ses nombreuses enquêtes : Sarlo et Cie, la République de copains et des réseaux (l'Archipel,2011).

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De ses vingt mois passés au ministère du Travail, Xavier Bertrand dresse un bilan plus que positif. Il cite quatorze projets ou propositions de lois définitivement adoptés par le Parlement et deux cent vingt-deux décrets publiés. L’élu picard a réalisé cent quatre déplacements dont vingt-cinq à l’étranger, répondu à plus de trois cents interviews, et traité 3 676 questions écrites ! Ce qui lui fait dire : « Moi, je bosse. Je me suis engagé en politique pour faire bouger les choses. » Rue de Grenelle, comme précédemment rue de Ségur, le Saint-Quentinois n’a en effet pas chômé. Qu’il s’agisse de la mise en place du service minimum dans les transports terrestres, du passage de quarante à quarante et un ans d’ici 2012 de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein, ou encore de la possibilité pour un employeur et un salarié de mettre fin d’un commun accord à la relation de travail par la signature d’une rupture conventionnelle, Xavier Bertrand est monté sur tous les fronts.

Il est le ministre vedette de la première année du quinquennat. Mais laisse-t-il pour autant un bilan aussi positif qu’au ministère de la Santé ? Ce n’est pas certain. L’adjoint au maire de Saint-Quentin écorne son image de gaulliste social, en attaquant de front les trente-cinq heures. « Xavier Bertrand est l’habillage social de la droite, mais il n’a pas de convictions sociales », assène Jean-Pierre Brard, député apparenté communiste.

Pour beaucoup, le vrai réformateur ne serait pas Xavier Bertrand, mais le très discret Raymond Soubie. Le Monde, qui le surnomme « l’entremetteur », en fait le vrai père de la réforme des régimes spéciaux. François Chérèque affirme que sous Sarkozy, comme sous Chirac, il voit Raymond Soubie ou lui parle « quasiment toutes les semaines ».

Depuis 2007, Xavier Bertrand est devenu visible dans les sondages. Il navigue dorénavant autour de la quinzième position dans le baromètre Ipsos-Le Point des personnalités politiques, avec en général un peu plus d’opinions défavorables que favorables. Il devance habituellement Jean-François Copé. Mais dans la presse parisienne, l’élu de Saint-Quentin passe souvent pour un homme politique aux convictions changeantes – n’a-t-il pas lâché du jour au lendemain Dominique de Villepin pour Nicolas Sarkozy ? –, un « lèche-cul », comme le surnomme Charlie Hebdo. Le 23 avril 2008, l’hebdomadaire satirique publie en une la caricature du ministre, sous ce titre : « Bienvenue chez lèch’ cul. » Sous-titre : « Avec Xavier Bertrand, le bon élève de Sarkozy. »

© L’Archipel, 2021

Extrait du livre de Ian Hamel, « Xavier Bertrand, l’obstiné », publié aux éditions de L’Archipel

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