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Des bougies brûlent à l'intérieur d'une église. Des paroissiens ont été menacés de mort lors d’une procession religieuse à Nanterre.
Des bougies brûlent à l'intérieur d'une église. Des paroissiens ont été menacés de mort lors d’une procession religieuse à Nanterre.
©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Les chrétiens ne sont pas chez eux à Nanterre…

Des promesses, encore des promesses.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La procession était partie de l’église des Fontenelles à Nanterre. Elle était dédiée à la Vierge Marie et se dirigeait vers une autre église. Une trentaine de fidèles accompagnés par un diacre. 

A priori, rien de plus pacifique qu’une procession catholique. Mais elle a été perçue comme un acte de guerre et ressentie comme une agression. Une quinzaine de « jeunes » étaient là sur son passage pour défendre évidemment leur territoire. 

Ils ont accueilli les catholiques avec des mots choisis dans leur répertoire habituel. « Kouffars, on va tous vous égorger. Vous êtes ici chez nous » !

On ne va pas s’attarder trop longtemps sur le « on va tous vous égorger ». C’est d’une affligeante banalité. Et d'ailleurs, il est plutôt rare que ces paroles se transforment en actes. La phrase intéressante c’est « vous êtes ici chez nous ! ». 

Là où ils sont - quartiers, cités, localités - c’est effectivement, à leurs yeux, chez eux. Un territoire conquis et interdit aux kouffars. Ces derniers n’ont qu’à partir et les églises de Nanterre n’ont qu’à déménager. 

Ne parlons donc plus des territoires perdus de la République mais des territoires conquis sur la République. Reste une grave question : quand est-on chez soi ? 

Le poète allemand Heinrich Heine en a donné la définition. « Une maison avec un toit de chaume. Devant la porte une jatte de beurre frais et dans le jardin, pendus aux arbres, les corps de mes ennemis ». 

Mis au goût du jour, et traduit en nanterrois, ça donne : une HLM, du shit, et en bas de l’immeuble, les corps des kouffars égorgés.

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