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Un montage de portraits du général De Gaulle et de l'écrivain Michel Houellebecq.
Un montage de portraits du général De Gaulle et de l'écrivain Michel Houellebecq.
©AFP

Affaire Houellebecq

C’était il y a plus de 60 ans.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Depuis les mosquées se sont multipliées sur le territoire français. En 1962, le Général De Gaulle n’en voulait pas. Et il le confia à Alain Peyrefitte qui le rapporta dans un livre. « Je ne veux pas que Colombey-les-Deux-Eglises devienne un jour Colombey-les-Deux-Mosquées ».

En 2023, Houellebecq redit de façon brutale et totalement outrancières la même chose que De Gaulle. Sa cible : les mosquées et l’islam. Le tout accompagné par un appel aux armes contre « l’envahisseur musulman ».

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris y a vu, à juste titre, une incitation à la haine. Il a déposé plainte contre Houellebecq. Puis il l’a retirée. Le grand rabbin Haïm Korsia ayant joué les intermédiaires entre les deux hommes. Tout est bien qui finit bien en apparence. Avec Houellebecq, il y a la forme et le fond. La forme : il est absolument inacceptable qu’il fasse de tous les musulmans des terroristes en puissance ou des délinquants de masse. Le fond : il n’est pas contestable qu'une partie des populations maghrébines installées sur une partie de notre territoire pose problème, comme certaines voix islamistes ou certains manifestants de soir de match de coupe du monde sont, du reste, les premiers à le revendiquer.

Pas parce que des Français de souche les considéraient comme des étrangers. Mais parce que certains d’entre eux estiment que les Français de souche sont, eux, des étrangers. Ils sont chez nous et se vivent comme étant chez eux.

Laissons donc Houellebecq, après De Gaulle, compter les mosquées. Chez lui, tout n’est pas à jeter. 

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