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Votre chat, ce fin stratège qui sait se sortir si habilement de tous les conflits
©Capture d'écran

Bonnes feuilles

Et si le chat était notre meilleur coach ? En observant son chat Ziggy, Stéphane Garnier nous aide à mieux vivre. Lâcher prise, se consacrer à l’essentiel, développer son charisme, s’imposer, ne pas céder à la pression : c’est fou ce que le chat peut nous enseigner… Extrait de "Agir et penser comme un chat" de Stéphane Garnier aux éditions de l'Opportun (2/2).

Stéphane  Garnier

Stéphane Garnier

Stéphane Garnier est auteur de "Agir et penser comme un chat" publié aux éditions de l'Opportun

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Hormis pour défendre son territoire, ou pour « courtiser » la chatte de la voisine, en collant une peignée au matou en maraude venu tenter sa chance, le chat n’aime pas les conflits.

Avez-vous déjà vu des hordes de chats se rassembler pour aller donner une raclée à une autre horde de chats ? Sous de fallacieux prétextes d’annexion territoriale ou de défense des ressources naturelles ? Le tout dirigé par deux gros chats avec des galons de chefs militaires ? Jamais !

Et plus le chat prend de l’âge, plus il use de stratagèmes pour faire fuir l’ennemi afin d’éviter le conflit.

Ziggy, lui, a un truc imparable quand un gros matou vient sur son territoire de nuit. Une fois qu’il a senti le danger approcher, il se cache et attend. Au début, la nuit, je l’entendais parfois grogner d’une énorme voix rauque (ça fait peur !), je sortais et je voyais un chat filer dans le jardin sans demander son reste, et lui : invisible. Je l’appelais, il ne venait pas.

C’est dans l’obscurité, depuis l’intérieur de la maison, que j’ai compris sa technique : il se cachait dans l’angle sombre du rebord extérieur de la fenêtre, derrière quelques branches tombantes de vigne vierge et, gonflant sa voix (sans rire, on aurait dit un tigre !), il mettait en garde l’intrus de son gabarit physique potentiel sans jamais se montrer. Si celui-ci restait dans les parages, il savait à quoi s’en tenir pour la bagarre à venir. Neuf fois sur dix, ça marchait. Le chat fuyait, Ziggy ne bougeait pas de son poste de vigie avant d’être sûr que l’autre ait franchi la frontière de son territoire, puis il reprenait sa ronde de nuit. Malgré ses trois pattes, la ruse, la stratégie, le simulacre étaient ses armes de nuit pour éviter le conflit.

Le chat n’est pas belliqueux ni bagarreur, il est fier et, autant que possible, tant que son territoire n’est pas en péril, il évite toujours d’avoir à se battre. C’est un des préceptes que j’avais lu dans L’Art de la guerre, de Sun Tzu, peut-être s’était-il lui aussi inspiré du chat plus de cinq cents ans avant notre ère… Il est bien malheureux que les plus « fins » stratèges et dirigeants militaires actuels ne sachent à l’évidence plus lire…

Le chat fonctionne d’une manière intéressante vis-à-vis du conflit, au regard des passes d’armes tout autant millénaires qu’inutiles que sait encore multiplier la nature humaine aujourd’hui !

Dans un conflit, il n’y a que deux perdants, et ça le chat le sait depuis longtemps.

Extrait de "Agir et penser comme un chat" de Stéphane Garnier aux éditions de l'Opportun

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