Un mandat d’arrêt international contre Vladimir Poutine<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Au vu des horreurs que ses troupes commettent en Ukraine, la Cour pénale internationale de La Haye a délivré un mandat d’arrêt international contre le chef du Kremlin.
Au vu des horreurs que ses troupes commettent en Ukraine, la Cour pénale internationale de La Haye a délivré un mandat d’arrêt international contre le chef du Kremlin.
©Sergei SAVOSTYANOV / SPUTNIK / AFP

Wanted

Il est certes difficile à mettre en œuvre mais ça n’est pas impossible.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

La Cour pénale internationale de La Haye a tranché. Au vu des horreurs que ses troupes commettent en Ukraine, elle a délivré un mandat d’arrêt international contre le chef du Kremlin.

Avec lui également poursuivie une femme de son entourage, accusée d’avoir déporté des milliers d’enfants ukrainiens en Russie. Un joli couple ! A première vue, la décision de la cour de La Haye a surtout une valeur symbolique. Car on voit mal les autorités russes laisser entrer sur leur territoire les enquêteurs de la CPI.

Pourtant, à y regarder de plus près, elle n’est pas que symbolique. Zelensky ne s’y est pas trompé et a salué « une décision historique ». La Russe, sans surprise, a jugé cette décision « insignifiante ». Elle se trompe. Et un léger retour en arrière va permettre de le comprendre.

Lors des guerres de Yougoslavie, les troupes serbes ont commis de multiples atrocités sur le territoire bosniaque : les massacres de Srebrenica sont dans toutes les mémoires. Une fois mis hors d’état de nuire les troupes serbes, la communauté internationale a instauré un tribunal spécial pour juger des crimes commis en Bosnie. Plusieurs mandats d’arrêt internationaux ont alors été émis. L’un contre le président Milosevic et l’autre contre le général Vladic, le boucher de Srebrenica.

Pendant plusieurs années, les autorités serbes ont caché les deux hommes pour les soustraire à la justice. Puis sous la pression de l’Union européenne, elle les a livrés. Les deux hommes sont allés croupir dans les geôles de La Haye. A l’heure qu’il est, rien de tel ne menace Poutine. Mais tout peut changer. Il ferait bien de se souvenir de la Bosnie. En attendant le mandat d’arrêt de la cour de la Haye, exécutoire pour tous les membres de la communauté internationale, il ferait bien de restreindre ses voyages. Il lui reste la Corée du Nord, la Chine, l’Iran et le Venezuela. C’est bien, bien qu’un peu monotone.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !