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"Chaque individu est mieux placé que l'État pour savoir ce qui est bon pour lui"
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Cher collectivistes...

Publié la semaine passée dans Atlantico, l'article "L’euthanasie des classes moyennes par l’impôt immobilier" a été beaucoup commenté.... Son auteur, Ulrich Genisson, revient sur les critiques dont il a été l'objet.

Ulrich Genisson

Ulrich Genisson

Ulrich Genisson est passionné par l'économie, le libéralisme, l'individu au sens noble et anime son blog http://ulrich.genisson.net/ . Il est influencé par  Rothbard, Ayn Rand,  Von Mises, Friedman ou encore Friedrich Hayek.

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De quelle folie ai-je bien pu être atteint pour avoir eu l’outrecuidance de rédiger mon article de la semaine dernière L’euthanasie des classes moyennes par l’impôt immobilier? Devant la multitude des attaques et leur virulence, je ne peux que m’interroger. Ni diplômé d’une grande école, ni adhérent d’un parti politique, n’étant pas non plus propriétaire de mon logement, ni de droite, ni de gauche, ni au centre, mais libre ! Je ne suis donc au service d’absolument personne ! Et pourtant j’ai pris la défense de l’opprimé (le propriétaire taxé) contre l’oppresseur (l’État français). 

Cette prise de positon m’a valu des tombereaux de commentaires ; des plus sympathiques, aux plus vils et nauséabonds. Les collectivistes ayant cela en commun de se « décérébraliser» à l’ombre de leur chef de parti, gourou absolu et incontesté, ont trouvé le leur en la personne de « Seb Musset » qui commenta sur son blog mon article.

Libérale, la droite au pouvoir ? Totalement faux !

Comme bien des collectivistes, Monsieur Musset ne se rend probablement pas compte qu’il commet une très grosse méprise, en opposant gauche et libéralisme et en indiquant clairement que la majorité actuellement au pouvoir, s’autoproclamant de droite, serait libérale. Or, cela est tout simplement totalement faux et démontre l’ignorance de son auteur. Un État qui vote toujours plus de lois, de réglementations, qui retire chaque jour un peu plus de libertés à son peuple, qui lui prélève toujours un peu plus de taxes pour redistribuer à son bon vouloir, n’a rien d’un État libéral.

N’oublions pas que plus un État a de pouvoir et moins le peuple est libre. Or, la classe politique dans son ensemble, droite ou gauche, n’aspire qu’à cela : le pouvoir ! La France ne serait pas championne du monde du nombre d’élus avec 1 élu pour 104 habitants si cela n’était pas vrai.
Comme tout bon collectiviste, Monsieur Musset croit que le capital incarne le mal et l’impôt, le bien (si possible totalement confiscatoire) ; il confond niches fiscales, qu’il déteste, et avantages octroyés aux riches. Je lui suggère donc que nous passions la TVA sur les médicaments à 19.6% ainsi que sur les produits de première nécessité pour lui procurer le bonheur d’avoir aboli une « horrible niche fiscal »(sic). J’imagine qu'il est de ceux qui pensent que le salaire devrait être le même pour tout le monde, ainsi que le nombre d’heures travaillées, la couleur du costume, la taille de la maison, le nombre de jour de vacances organisées par le gouvernement, etc. La France a en Seb Musset son Edward Limonov ! Pour lui le libéralisme, l’idée d’un peuple composé d’individus libres, le dépasse puisqu’il est incapable de vivre en société si un « Plan » n’organise pas sa vie et surtout celle des autres…

Une pénurie de logements à venir...

Il n’est, hélas, pas seul à penser ainsi, c’est tellement plus facile d’accuser les autres de tous les malheurs de sa vie que de se retrousser les manches pour trouver des solutions (encore faut-il être suffisamment libre de ses actions). Personnellement, je pense que chaque individu est le mieux placé pour savoir ce qui est bon pour lui. Les collectivistes pensent que vous êtes bien trop idiot pour savoir ce qui est bon pour vous. Travaillez, gagnez de l’argent (pas trop quand même) et faites leur confiance ensuite pour le dépenser à votre place. Des solutions simples, et qui n’empiètent pas sur vos libertés, existent. Alors inutile de ressortir les syllogismes économiques usés à la corde qui n’ont justement fait leurs preuves dans aucun état communiste - ou «soucis-à-liste» - qui les a prônés, mais qui continuent à être bêtement et ironiquement clamés, par des gens qui n’ont pas vécu leurs ravages !
Après la publication de mon article, deux mesures ont été adoptées :
  • L’État a finalement fait passer à 30 ans le délai de détention d’un bien, permettant de ne plus payer d’impôts sur la plus-value immobilière (hors résidence principale), au lieu de l’annulation complète de cet abattement annoncée dans l’allocution du 24 août 2011 de M. Fillon.
  • Le point le plus scandaleux, selon moi, a été réglé puisque nous sommes passés d’une loi à effet immédiat après un discours, à une application cinq mois après son vote.
Bien-sûr, loin de moi l’idée de croire que mon petit article y est pour quelque chose, mais désormais l’application de cette hausse de la fiscalité est redevenue - disons - démocratique, même si je la juge toujours aussi coercitive, profondément injuste et contre productive à court, moyen et long termes.
Fréderic Bastiat (vous connaissez ?) a titré un de ses textes : « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas ». Son œuvre est méconnue en France, et pourtant grâce à sa lecture, il serait aisé de comprendre que : ce qu’on voit aujourd’hui, c’est une hausse de la fiscalité sur l’immobilier et que ce qu’on ne voit pas, c’est la pénurie de logements, encore aggravée, à venir. Mais bon, l’avenir… comme disait Louis XV : «Après moi le déluge… ». Monsieur Musset aura donc encore du grain à moudre l’année prochaine, mais je serai là pour lui, car nous sommes désormais indissociables comme l’eau et le feu…

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