thumbnail_betbeze.jpg

UE Bruxelles AFP

large_000_8YN9CP.jpg

medium_000_8YN9CP.jpg

small_000_8YN9CP.jpg

thumbnail_000_8YN9CP.jpg

000_8YN9CP.jpg

Tentative de rachat de Carrefour : la mort des hypermarchés

Les vraies raisons pour lesquelles Bruno Le Maire souhaite que Carrefour ne passe pas aux mains des Canadiens 

Carrefour : prise de conscience salutaire ou sursaut d’orgueil inutile ? 

Les dirigeants canadiens de Couche-tard peuvent &ecirc;tre d&eacute;&ccedil;us. Ils ont &agrave; peine mis leur proposition sur la table que Bruno Le Maire leur a quasiment oppos&eacute; une fin de non-recevoir. Un&nbsp;&laquo;&nbsp;non cordial, mais clair et d&eacute;finitif&nbsp;&raquo;, comme r&eacute;p&eacute;t&eacute; vendredi matin. Les Canadiens sont d&eacute;&ccedil;us car ils n&rsquo;ont pas eu le temps d&rsquo;expliquer leur projet.
Une proposition d&rsquo;achat &agrave; 16,2 milliards d&rsquo;euros, qui aurait encore pu &eacute;voluer &agrave; la hausse, et dont les conditions, encore en n&eacute;gociations entre Couche-tard et Carrefour, ne comportent pas de restructuration ou de perte d&rsquo;emplois. Le si&egrave;ge administratif, notamment, est suppos&eacute; rester en France et on imagine mal les Canadiens changer le nom des magasins fran&ccedil;ais et le rebaptiser du nom de Couche-tard&hellip;. Le groupe nord-am&eacute;ricain se dit pr&ecirc;t &agrave; investir 3 milliards suppl&eacute;mentaires pour moderniser le groupe.
Mais, pour la France et au nom de la souverainet&eacute; en mati&egrave;re d&rsquo;alimentation, il faudrait donc se passer d&rsquo;une op&eacute;ration &agrave; plus de 16 milliards d&rsquo;euros. Alors que les conditions de rachat auraient pu mentionner une pr&eacute;sence minimale de produits fran&ccedil;ais dans les rayons devenus canadiens, alors m&ecirc;me, aussi, que le march&eacute; fran&ccedil;ais fait d&eacute;j&agrave; la part belle aux distributeurs &eacute;trangers (Lidl dont la part de march&eacute; ne cesse de grimper, Costco qui va ouvrir son deuxi&egrave;me magasin en France cette ann&eacute;e, ne parlons pas d&rsquo;Amazon&hellip;).
Chez Couche-tard, on r&eacute;fute donc le terme de &laquo;&nbsp;cordialit&eacute; &raquo; exprim&eacute;e par le ministre fran&ccedil;ais, quand leurs dirigeants n&rsquo;ont m&ecirc;me pas commenc&eacute; &agrave; discuter avec les services de Bercy.
C&rsquo;est un affront fait aux Canadiens, parce que la France, avec Alstom, achetait il y a quelques mois un acteur historique canadien, l&rsquo;industriel Bombardier. Le ministre fran&ccedil;ais de l&rsquo;&eacute;conomie s&rsquo;&eacute;tait, cette fois, r&eacute;joui de l&rsquo;affaire et &eacute;tait m&ecirc;me all&eacute; plaider la cause d&rsquo;Alstom aupr&egrave;s de la Commission europ&eacute;enne pour que l&rsquo;op&eacute;ration soit accept&eacute;e.
Il y a ensuite l&rsquo;id&eacute;e que le petit ne peut pas racheter le gros. Vu de France, en tout cas car Carrefour est loin d&rsquo;&ecirc;tre un g&eacute;ant par rapport &agrave; Couche-tard. Certes, Carrefour est dans le tierc&eacute; mondial de la distribution, troisi&egrave;me en termes de chiffre d&rsquo;affaires, quand Couche-tard n&rsquo;est que huiti&egrave;me. Mais le Canadien est bien plus profitable que Carrefour. Il enregistre ainsi un profit sup&eacute;rieur (2 milliards de b&eacute;n&eacute;fices contre 1,3 pour le Fran&ccedil;ais) et a une capitalisation boursi&egrave;re au moins deux fois plus importante. La capitalisation boursi&egrave;re, &ccedil;a ne fait peut-&ecirc;tre pas tout, mais c&rsquo;est ce qui lui permet de r&eacute;aliser des acquisitions d&rsquo;envergure&nbsp;: &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re &agrave; l&rsquo;encontre d&rsquo;un groupe asiatique - Convenance Retail Asia (CR&Acirc;) &ndash; et aujourd&rsquo;hui avec Carrefour. La valeur boursi&egrave;re permet de cr&eacute;er de la monnaie &agrave; bon compte.
Cette d&eacute;claration h&acirc;tive est aussi un affront fait &agrave; l&rsquo;actionnariat priv&eacute; de Carrefour, qui est depuis sa cr&eacute;ation dans les ann&eacute;es 60, une entreprise priv&eacute;e. Ce serait donc aux actionnaires priv&eacute;s, aux organes de d&eacute;cision de l&rsquo;entreprise, de s&rsquo;exprimer sur la question. Les actionnaires ont de quoi grogn&eacute;, car la proposition faite &eacute;tait plut&ocirc;t all&eacute;chante, avec une prime de 30% sur le prix de l&rsquo;action Carrefour, ce qui est dans la fourchette haute des op&eacute;rations d&rsquo;acquisitions. Les actionnaires auraient pu ainsi vendre &agrave; bon prix dans un climat de crise. Les deux principaux actionnaires, Groupe Arnault &ndash; la holding du milliardaire fran&ccedil;ais et la famille Moulin, propri&eacute;taire des Galeries Lafayette &ndash; qui subit la crise sanitaire de plein fouet &ndash; sont sans doute int&eacute;ress&eacute;s pour c&eacute;der leur part. Surtout que les grands magasins parisiens doivent supporter leur navire amiral que les touristes chinois ne fr&eacute;quentent plus.
Alors, qu&rsquo;en France, on est encore en train de se demander qui est Couche-tard et s&rsquo;il est &agrave; la hauteur de Carrefour, on d&eacute;couvre que le capitalisme vu par l&rsquo;ex&eacute;cutif fran&ccedil;ais est &agrave; sens unique. C&rsquo;est un grand oui quand ce sont les entreprises fran&ccedil;aises qui sont &agrave; la man&oelig;uvre, et non, au nom de la souverainet&eacute;, quand la fiert&eacute; fran&ccedil;aise est en jeu. En plus, on red&eacute;couvre que l&rsquo;Etat s&rsquo;implique partout et d&eacute;cide de tout et tout le temps. Le conseil d&rsquo;administration de Carrefour n&rsquo;a m&ecirc;me pas eu le temps de donner son avis.
Avec cette r&eacute;ponse par la n&eacute;gative, Bruno Le Maire ne ferme pas seulement la porte &agrave; une op&eacute;ration, il peut porter atteint, &agrave; terme, &agrave; l&rsquo;&eacute;conomie fran&ccedil;aise et &agrave; sa reprise.
La r&eacute;action des milieux d&rsquo;affaires &eacute;tait tr&egrave;s attendue mais il faut reconna&icirc;tre qu&lsquo;elle n&rsquo;a fait l&rsquo;objet d&rsquo;aucun commentaire officiel et simulant. Les patrons s&rsquo;interrogent, mais le temps pour eux n&rsquo;est pas venu de g&ecirc;ner l&rsquo;action du ministre &agrave; un moment aussi compliqu&eacute; pour l&rsquo;&eacute;conomie. D&rsquo;autant qu'en d&eacute;fendant cette position, Bruno Le Maire envoie des signaux qui ne d&eacute;plaisent pas forc&eacute;ment aux chefs d&rsquo;entreprise. Personne n&rsquo;interdit &agrave; un ministre d&rsquo;&ecirc;tre intelligent ou pragmatique.
1er point, Bruno Le Maire fait de la politique, c&rsquo;est son m&eacute;tier. Il sait trop bien qu&rsquo;une des grandes faiblesses de l&rsquo;&eacute;conomie fran&ccedil;aise au cours de cette crise aura &eacute;t&eacute; la trop grande d&eacute;pendance des productions &eacute;trang&egrave;res. &Ccedil;a a &eacute;t&eacute; flagrant dans le secteur pharmaceutique . Or, il sait aussi qu&lsquo;une des grandes forces de ce pays est la puissance de son industrie agroalimentaire. Cette puissance d&eacute;pend de l&lsquo;ampleur des productions agricoles et en aval, de la puissance des circuits de distribution et notamment de Carrefour et de Leclerc. Si on veut conserver cette ind&eacute;pendance en mati&egrave;re agricole et alimentaire, pas question d&rsquo;abandonner un des maillons de la chaine de valeur.
2&egrave;me point, la France n&rsquo;a pas tant de fleurons industriels qu&rsquo;elle puisse se permettre de les c&eacute;der &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger. Bernard Arnault, un des actionnaires de Carrefour qui aurait pu avoir int&eacute;r&ecirc;t &agrave; r&eacute;aliser une op&eacute;ration financi&egrave;re, s&rsquo;est bien gard&eacute; de se manifester. On pourrait penser que la d&eacute;claration du ministre lui rende service vis &agrave; vis du groupe LVMH et de ses autres actionnaires qui raisonnent trop souvent &agrave; court terme. Tout puissant qu&rsquo;il soit, Bernard Arnault est porteur de la marque France, c&rsquo;est ce qu&rsquo;il vend. Il ne peut pas s&rsquo;offrir le risque qu&rsquo;on vienne lui reprocher de trahir la marque France en l&acirc;chant un des trois groupes de distribution les plus puissants du monde.
3e point. Au-del&agrave; des egos et de la n&eacute;cessit&eacute; politique de prot&eacute;ger les identit&eacute;s nationales, il s&rsquo;agit peut-&ecirc;tre aussi de prot&eacute;ger l&lsquo;avenir et l&rsquo;avenir de la distribution sera digital ou ne sera pas. Le premier confinement a sid&eacute;r&eacute; les Fran&ccedil;ais et leur a montr&eacute; &agrave; quel point nous n&rsquo;&eacute;tions pas adapt&eacute;s au changement. Les grands groupes de distribution, Leclerc et Carrefour, ont &eacute;t&eacute; incapables de mettre en place tr&egrave;s rapidement une strat&eacute;gie de remplacement en d&eacute;veloppant le e-Commerce. Ils ont fr&ocirc;l&eacute; la catastrophe et laiss&eacute; la part belle &agrave; Amazon. Heureusement, ils ont tout appris depuis ce premier confinement. Et chez Leclerc comme chez Carrefour, on a d&eacute;velopp&eacute; le e-commerce et l&rsquo;organisation des livraisons &agrave; la vitesse grand V. On a mis en place des marketplaces qui pr&eacute;figurent ce que sera la distribution de demain. En bref, la crise du Covid a permis &agrave; la grande distribution de pr&eacute;parer l&rsquo;&eacute;mergence d&rsquo;un Amazon &agrave; la fran&ccedil;aise. Et cet Amazon tricolore ne pourra se faire qu&rsquo;entre les deux groupes.
Le moment n&rsquo;&eacute;tait pas venu d&rsquo;abandonner toute possibilit&eacute; de constituer ce groupe en laissant filer Carrefour. Le management de Carrefour et les actionnaires le savaient. Bruno Le Maire n&rsquo;a rien fait d&rsquo;autre que dire tout haut ce que les milieux d&rsquo;affaires souhaitent tout bas. Quand en plus, &ccedil;a correspond &agrave; l&lsquo;air du temps c&rsquo;est-&agrave;-dire &agrave; la demande politique de prot&eacute;ger ses actifs nationaux, pourquoi se priver d&rsquo;&ecirc;tre pragmatique&nbsp;? En p&eacute;riode de crise surtout, on ne peut pas reprocher &agrave; un ministre d&rsquo;&ecirc;tre intelligent et surtout pas au ministre charg&eacute; de l&rsquo;&eacute;conomie.

Atlantico Business

Les vraies raisons pour lesquelles Bruno Le Maire souhaite que Carrefour ne passe pas aux mains des Canadiens jean-marc sylvestre aude kersulec

Le scenario a &eacute;t&eacute; parfaitement maitris&eacute; par les grands cin&eacute;astes de Western&nbsp;:le h&eacute;ros fatigu&eacute; s&rsquo;adonne au jeu et &agrave; la boisson, il laisse sa ville &agrave; l&rsquo;abandon et puis un d&eacute;tail, une derni&egrave;re humiliation lui est insupportable, il reprend gout &agrave; la vie, repart au combat et finit par gagner&hellip;on reconnait Kirk Douglas dans&nbsp;&raquo; R&egrave;glements de Compte &agrave; OK Corral&nbsp;&raquo; jouant Doc Hollyday ou Dean Martin dans &laquo;&nbsp;Rio Bravo&nbsp;&raquo;. Heureusement Burt Lancaster et John Wayne viennent r&eacute;veiller les ardeurs de nos amis qui finissent par gagner.
Le western &laquo;&nbsp;Carrefour&nbsp;&raquo; est en train de se jouer sur nos &eacute;crans domestiques puisque la Covid nous emp&ecirc;che de nous rendre dans les salles obscures o&ugrave; nous aimerions r&ecirc;ver. Depuis des ann&eacute;es nous subissons des humiliations industrielles, Alstom -&eacute;nergie, Lafarge, Rhodia, Alcatel, Technip&hellip;nous nous adonnons &agrave; la dette et &agrave; d&eacute;pense publique, nous nous saoulons &agrave; la bureaucratie nationale et europ&eacute;enne, nous laissons les rackets multiples prosp&eacute;rer, nous abandonnons notre souverainet&eacute; sans broncher, toujours pr&ecirc;ts &agrave; un dernier verre ou &agrave; une partie de poker. Et puis sur un sujet mineur, une gifle dans un saloon bond&eacute;, un baiser vol&eacute; &agrave; la tenanci&egrave;re du bar, une r&eacute;flexion entendue d&eacute;j&agrave; mille fois sans r&eacute;actions, c&rsquo;est la goutte de trop, on va chercher son revolver, on se rach&egrave;te une conduite et on repart au combat.
Car le sujet &laquo;&nbsp;Carrefour&nbsp;&raquo; est une r&eacute;action d&rsquo;orgueil bless&eacute;, c&rsquo;est un joyau du quotidien national dans le domaine de la distribution, c&rsquo;est une Tour Eiffel du pauvre, mais il se trouve que l&rsquo;on ne choisit pas forc&eacute;ment le moment ni le sujet du r&eacute;veil. En 2014 l&rsquo;humiliation Alstom c&eacute;d&eacute; &agrave; General Electric &eacute;tait bien plus grande, c&rsquo;&eacute;tait Notre Dame de Paris et le Ch&acirc;teau de Versailles de l&rsquo;industrie fran&ccedil;aise, mais ce n&rsquo;&eacute;tait pas le moment, on avait encore l&rsquo;illusion de vouloir prendre un verre de plus au bar avant d&rsquo;aller se coucher au premier &eacute;tage avec la danseuse du saloon. Les arguments utilis&eacute;s aujourd&rsquo;hui pour se rebiffer, ceux de &laquo;&nbsp; la s&eacute;curit&eacute; alimentaire de la nation&nbsp;&raquo; sont d&rsquo;une grande faiblesse, d&rsquo;une grande ignorance ou mauvaise foi, &nbsp;voire risibles si l&rsquo;on se souvient des gifles des magasins LIDL et des coups de poing d&rsquo;Amazon , et les pauvres Canadiens de Couche-Tard arrivent au mauvais moment, celui du r&eacute;veil du h&eacute;ros fatigu&eacute;, mais qu&rsquo;importe savourons cet instant b&eacute;ni o&ugrave; un homme seul va chercher dans la table de nuit son vieux flingue et y remet des balles.
Maintenant il ne faut pas s&rsquo;adonner de nouveau &agrave; la boisson des milliards tomb&eacute;s du ciel que l&rsquo;on va distribuer aux ivrognes du saloon, ceux qui vivent de mots creux de transition &eacute;cologique, &eacute;nerg&eacute;tique ou num&eacute;rique pour satisfaire les bureaucrates et les technocrates qui savent mieux que personne ce que sera l&rsquo;avenir de la plan&egrave;te et qui n&rsquo;ont jamais vu une industrie tourner ou un laboratoire fonctionner, ceux qui ne savent m&ecirc;me pas organiser la logistique de leurs promesses sanitaires , ceux qui croient que parler c&rsquo;est faire. Il s&rsquo;agit d&eacute;sormais de prendre &agrave; bras le corps deux ou trois probl&egrave;mes essentiels , celui de l&rsquo;addiction &agrave; la d&eacute;pense publique, celui de l&rsquo;investissement industriel et celui des abus des normes et r&egrave;glements qui obligent &agrave; la d&eacute;localisation industrielle acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e. Si le Western s&rsquo;arr&ecirc;te avec un nouveau mensonge sur le &laquo;&nbsp;sauvetage de Carrefour&nbsp;&raquo; ce n&rsquo;est pas la peine de nous avoir sortis de notre torpeur aujourd&rsquo;hui fortement &laquo;&nbsp;confin&eacute;e&nbsp;&raquo;. Mais si cette r&eacute;action d&rsquo;orgueil nous permet de nous poser les bonnes questions, de redresser la t&ecirc;te, de reprendre en mains notre destin industriel en redonnant vie &agrave; l&rsquo;ensemble du tissu de la production nationale, alors tous les Doc Hollyday vont repartir au combat et croire en l&rsquo;avenir.
Pour cela il faut des mesures de fond comme celles qui abandonnent les stupidit&eacute;s du Plan Pour l&rsquo;Energie, les d&eacute;rives &eacute;cologiques mortif&egrave;res comme l&rsquo;invention du d&eacute;lit d&rsquo;&nbsp;&raquo;Ecocide&nbsp;&raquo;, les grands programmes &agrave; la mode budg&eacute;tivores, les agences bureaucratiques dites ind&eacute;pendantes qui ne font que mutiler l&rsquo;esprit d&rsquo;entreprise. Il faut au contraire favoriser la mont&eacute;e des fonds propres des entreprises industrielles, peu importe le tiroir dans lequel se retrouve la p&eacute;toire salvatrice, il faut ouvrir les portes de la prosp&eacute;rit&eacute; retrouv&eacute;e. Si &laquo;&nbsp;Carrefour&nbsp;&raquo; est le dernier combat avant la mort, le symbole du dernier cri du vieux lion, cela n&rsquo;a aucun int&eacute;r&ecirc;t, c&rsquo;est le mauvais sc&eacute;nario sur un mauvais sujet, mais si, par contre, c&rsquo;est l&rsquo;occasion de se poser les bonnes questions sur notre aptitude &agrave; comprendre le capitalisme moderne en s&rsquo;&eacute;loignant du microcosme incomp&eacute;tent, &agrave; nous faire d&eacute;gainer contre les vrais ennemis et abandonner nos combats absurdes contre les moulins &agrave; vents, on peut encore esp&eacute;rer.
Il n&rsquo;en reste pas moins que vouloir faire avaler &agrave; la population fran&ccedil;aise et au monde entier que les magasins &laquo;&nbsp;Carrefour&nbsp;&raquo; sont un actif strat&eacute;gique essentiel (souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;!) qu&rsquo;il faut prot&eacute;ger au risque de mettre &agrave; mal tout investissement fran&ccedil;ais &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger est &laquo;&nbsp;gonfl&eacute;&nbsp;&raquo;&nbsp;! Depuis des mois, des ann&eacute;es, il y avait bien d&rsquo;autres vrais sujets &agrave; traiter&nbsp;et qui ne l&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute;. Incontestablement dans un monde domin&eacute; par nos investissements plan&eacute;taires dans la distribution, vouloir &laquo;&nbsp;coute que coute&nbsp;&raquo; conserver Carrefour tient plut&ocirc;t de la farce ! Mais si de cette discussion &eacute;mergeait un d&eacute;clic salvateur de reprise en main de notre destin&hellip;

Entreprises

Carrefour : prise de conscience salutaire ou sursaut d’orgueil inutile ? Loîk Le Floch-Prigent

Symbolique

Tentative de rachat de Carrefour : la mort des hypermarchés jean-paul betbeze

Symbolique

Tentative de rachat de Carrefour : la mort des hypermarchés

Jean-Paul Betbeze

Le sujet vous intéresse ?

À Lire Aussi

Mots-Clés