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Plusieurs éditeurs de presse souhaitaient quitter Presstalis pour faire distribuer leurs titres par les Messageries lyonnaises de presse.
Plusieurs éditeurs de presse souhaitaient quitter Presstalis pour faire distribuer leurs titres par les Messageries lyonnaises de presse.
©Charles Platiau / Reuters

Presstalis contre MLP

Plusieurs éditeurs de presse souhaitaient quitter Presstalis pour faire distribuer leurs titres par les Messageries lyonnaises de presse. L'État est intervenu... ce qui provoque la fureur de Sophie de Menthon !

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon est présidente du Mouvement ETHIC (Entreprises de taille Humaine Indépendantes et de Croissance) et chef d’entreprise (SDME).

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Si nous continuons ainsi dans les semaines à venir, l'élection présidentielle va contribuer à ruiner un peu plus l’économie de notre pays. Nous assistons aujourd’hui à des interventions à la fois brutales, injustifiées et dangereuses. On a tellement ancré dans l’esprit des Français "qu’il ne fallait pas laisser faire les marchés" qu’on veut faire avaler à l’opinion publique que l'Etat dispose de potions magiques et de recettes pour tous les maux. Cet interventionnisme, outre le fait qu’il est inefficace, peut avoir des conséquences à moyen et long terme tout à fait dramatiques.

Le cas de Presstalis est un monument du genre ! Presstalis (anciennement NMPP) a, pendant des années, non seulement perdu de l’argent et des procès, mais aussi contribué à appauvrir la presse française par des grèves. La bonne justice, pour le bien de tous et l’argent de l'Etat qui subventionnait sans mollir cette structure, eut été de laisser Presstalis faire faillite. Nenni ! L'acharnement thérapeutique est sans fin. Son concurrent, les MLP (Messageries Lyonnaises de Presse), qui a dû lutter des années pour s'imposer en dépit des coups bas et se faire une place contre ce concurrent déloyal a tellement réussi que de nombreux titres de la presse magazine (Club Santé, bientôt le Groupe Marie-Claire) veulent évidemment changer de distributeur et rejoindre les MLP. Ce qu’ils font aujourd'hui.

Mais l'Etat ne baisse jamais les bras. Qu’a-t-on trouvé comme solution pour empêcher les dernières victimes de quitter Presstalis ? Rien de mieux que de geler pendant 9 mois les transferts de titres entre distributeurs. En d’autres termes, le Conseil Supérieur des Messageries de Presse vient clairement d’interdire la concurrence ou mieux en contribuant à la paralyser.

C’est une décision totalement inadmissible et forcement illégale dans un pays de droit. D’aucuns estiment qu’on ne peut pas laisser faire faillite Presstalis sous prétexte que les quotidiens que cette societé distribue vivront plus ou moins bien pendant la période électorale et bien sûr aucun politique ne supporte cette idée. Ce soutien abusif fait preuve de surcroît d'un manque d'éthique.

En fait, sous prétexte de démocratie, va-t-on se comporter comme dans un pays totalitaire ? Il faut comprendre que les quotidiens doivent être distribués normalement pendant une période politique forte et indispensable pour leur survie.Il faut respecter la loi de l'offre et de la demande et lancer un appel au marché afin qu’une solution se mette en place dans les plus brefs délais pour pallier à cette lacune momentanée.

Le libéralisme bien compris consiste même à y voir une opportunité.Face à la demande croissante d’informations pendant cette période, nul doute qu'il existera une offre pour y répondre. La destruction créatrice trouve là sa parfaite illustration. Le défi est lancé !

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