SOS Racisme : comment fut inventée la supercherie du siècle<!-- --> | Atlantico.fr
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Des gens brandissent des pancartes "touche pas à mon pote" lors d'une manifestation organisée par "SOS Racisme" contre les violences des militants du FN, le 15 avril 2007 à Lyon, après une agression.
Des gens brandissent des pancartes "touche pas à mon pote" lors d'une manifestation organisée par "SOS Racisme" contre les violences des militants du FN, le 15 avril 2007 à Lyon, après une agression.
©JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Les eighteens, années pourries… 

Tout a été concocté un jour de 1984 à l’Elysée.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Il est de bon ton sur Atlantico et ailleurs de maudire l’idéologie permissive de 1968 qui serait la cause de tous nos maux. Un procès excessif fait à des adolescents boutonneux qui en quête de pères s’étaient blottis entre Trotski, Mao ou Castro. Leurs débordements amoureux n’ont pas laissé de traces impérissables dans la société française.

Tel n’est pas le cas du chancre qui s’est développé dans les années 1980. Régnait alors sur la France un monarque vieillissant condamné par le cancer. Ses courtisans rivalisaient d’imagination pour lui plaire. Ils se réunirent un jour.

Il y avait là l’inévitable Attali, le communicant Jacques Pilhan, un ou deux conseillers dont l’histoire n’a pas retenu les noms. Et surtout Julien Dray, un trotskyste talentueux et retors. De surcroît, son influence n’était pas négligeable car il avait la haute main sur l’Union des étudiants juifs de France.

Pour contribuer à la réélection de François Mitterrand en 1988, ils inventèrent une machine de guerre baptisée SOS Racisme. Son but inavoué était de déstabiliser la droite, privilégiant comme seul adversaire de Mitterrand et de la République Jean-Marie Le Pen.

Un pubard de talent trouva le logo « Touche pas à mon pote » avec la petite main jaune. Les médias acquis à la cause de l’anti-racisme relayèrent. Et dans le show-biz bien-pensant les petites mains jaunes furent sur tous les vestons et les robes. Pour cela, il fallait beaucoup d’argent. Pierre Bergé, grand ordonnateur de la cause homosexuelle, y pourvoyait. L’Union des étudiants juifs de France fit le job. Organisation, structure, propagande. Ce mouvement étudiant trouve des Arabes et des Noirs pour présider SOS Racisme. On n'allait quand même pas mettre des juifs en avant dans un mouvement destiné à séduire les beurs et les beurettes des banlieues. Pour les attirer, SOS Racisme organisa des concerts. Des jeunes du 93 venaient écouter Renaud puis regagnaient leurs tristes HLM ruminant leur rancœur.

De ces années-là et dans la foulée du mouvement SOS Racisme, on assista à un écœurant festival de haine anti-française. Jean-Marie Le Pen était pour le drapeau tricolore ? Il fallait être contre !  Et on se prosterna devant United Colors of Benetton. Les Français étaient moches et médiocres. Un Dupont Lajoie ou un Superdupont, caricaturé avec un béret basque et une baguette sous le bras.

La préférence nationale était condamnée pour racisme. La « préférence immigrée » avait tous les  charmes de la nouveauté. Le comble de la réussite pour un Rastignac de cette époque était de sortir avec un mannequin arabe ou noir. Aujourd’hui, SOS Racisme n’est plus qu’un ectoplasme mais son catéchisme est resté. Il s’étale dans les médias, dans l’édition et l’université. Il s’est choisi un joli nom pour éviter celui trop marqué de « préférence immigrée ». Le « privilège blanc ». Mais c’est la même pourriture qu’en 1984. 

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