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France, Elysée, Nicolas Sarkozy, président de la République, démocratie, droite, alliance, Emmanuel Macron, Les Républicains
Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy après une réunion à l'Elysée.
©Ludovic MARIN / AFP
Sarkozy en fait un peu trop non ?
"Servir Macron, c’est servir la France"
Ainsi parla l’ancien président de la République.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Il avait réuni autour de lui une quinzaine de députés Renaissance. Sa parole leur était précieuse car nourrie par cinq années de présence à l’Elysée.
C’est alors que Sarkozy leur annonçait : "Servir Macron, c’est servir la France". Les députés macronistes, qui n’en espéraient pas tant, tombèrent en pâmoison. Que du bonheur on vous le dit !
Le verbe "servir" est à manier avec prudence. On peut servir un café, une bière, un verre de vin. Mais on peut aussi servir la soupe. C’est le cas concernant l’affaire dont nous parlons.
Sarkozy, depuis des années, multiplie les gestes d’amitié à l’égard de Macron. Mais il insiste sur le fait qu’il est toujours membre des Républicains. Que fait-il là-bas ?
Avec sa phrase, il fait allégeance au chef de l’Etat. "Servir Macron, c’est servir la France", rappelons-le. En attendant, il espère quoi comme récompense ?
La seule phrase qui aurait été juste est la suivante : "Servir la France", tout court. C’est à ça et rien qu’à ça que sert un président de la République. Macron le sert-il bien ou mal ? C’est une question de goût.
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